Véronique LASSALLE-KEEFE

Depuis Washington, où elle est établie, Véronique nous a envoyé, il y a déjà quelques années, cette belle photo où elle est entourée de ses « petits ».

Elle se remémore aujourd’hui plusieurs souvenirs de son Père :
– le décalage horaire : c’est une chose à laquelle mon père n’avait jamais pu s’habituer : il me téléphonait au mileu de la nuit !  Cela le rendait fou !  Surtout quand j’habitais San Francisco car le décalage était alors de 9 heures…  Et ensuite l’Idaho, où le décalage était de 8 heures !  Pas évident du tout.  Mais un sujet amusant à chaque fois.
– quand je travaillais chez Lassalle (comptabilité et contrôle budgétaire), papa avait mis à ma disposition une 4L bleue que je conduisais dans Paris.  Et bien, j’ai eu un accident (pas grave, des dégâts matériels) : sur l’autoroute A1 : une voiture a raté sa sortie et a fait marche arrière devant moi.  J’ai freiné, mais horreur : pas de freins.  Boum.  Tu peux imaginer le savon que j’ai pris, tout en criant mon innocence… Quelques mois plus tard, après mon mariage, Papa a emprunté la dite 4L un jour et a embouti une voiture de pompiers sur le périph. près de Clichy.  Et bien figure-toi qu’il m’a téléphoné pour s’excuser en me disant : tu avais raison, pas de freins !!!
– je me souviens aussi de sa fascination pour l’Ouest.  Grand fana de westerns, il voulait retrouver les paysages de John Ford.  Nous avons fait plusieurs voyages en Arizona, Utah et au Nouveau Mexique pour visiter les parcs nationaux.  Sa préférence était bien sûr Monument Valley et il y a pris des photos innombrables.  Il était vraiment transporté dans un autre monde et disait qu’il s’attendait à voir les Apaches attaquer à chaque canyon !

Véronique nous envoie quelques belles photos de ses récentes vacances avec son fils Philippe :

 




Philippe présente une spécialité locale : the beaver tails (les queues de castor) – c’est une pâtisserie, genre beignet, fourrée au chocolat et à la banane (mais tu peux faire d’autres choix) – les non-natifs doivent avoir le cœur bien accroché.

pour les philologues : les mots beaver et bièvre (ancienne appellation française du castor, jusqu’au XVIIIème siècle) ont la même racine indo-européenne : « bhebhrus » – une petite rivière, la Bièvre, où batifolaient les castors, coule dans Paris et à son sud-ouest – elle traverse le charmante commune de Bièvres, dans l’Essonne (aujourd’hui 91570) – son parcours urbain, canalisé, et recouvert en 1912, nous a laissé la rue de Bièvre, dans le 5ème arrondissement. 
  
Véronique et Philippe devant une des nombreuses chutes de la région :