le parachutisme regroupement

un peu de sport – Adrien DELMAS

Tout d’abord : le parachutisme est un sport certes extrême, mais parfaitement sûr (tant qu’on respecte les règles de sécurité.

La première expérience est souvent un saut en tandem qui  consiste à sauter accroché à un moniteur.  Du coup c’est lui qui fait tout et vous n’avez qu’à admirer la vue  et profiter des sensations.                                                                      

                                                                                                             

  La seconde méthode s’appelle OA (Ouverture Automatique) :  le parachute est accroché dans l’avion par une longue sangle  et l’ouverture s’effectue automatiquement quelques secondes après la sortie de l’avion (c’est ce qu’on voit dans les films de guerre, où les soldats, dont la sangle est accrochée à un rail en hauteur, sautent aux cris de  « go – go » pour que les arrivées au sol soient proches et  permettent un regroupement facile)

 

Il est aussi possible de faire de la chute libre « seul » et ouvrir soit même le parachute dès le premier saut :
– on suit ½ journée de formation théorique qui nous apprend entre autres la position à adopter dans les airs, l’utilisation de l’altimètre et comment ouvrir le parachute
– puis, l’après-midi, on réalise un saut encadré par deux moniteurs qui s’assurent qu’on ne parte pas dans tous les sens et qui ouvriront le parachute à notre place si on n’y arrive pas nous-même (…ce fut mon cas, mais j’y reviendrai).

Ce saut d’initiation est bien sûr plus cher qu’un saut en tandem mais permet de découvrir plus précisément la pratique de la chute libre. De plus, l’avantage est qu’on a déjà suivi la partie théorique et donc il est possible d’enchainer directement sur une formation PAC (Progression Accompagnée en Chute) si on décide de vouloir sauter seul.

Cette formation PAC (celle que j’ai moi-même suivie) comporte une partie théorique d’une demi-journée (voir plus haut) suivie de 7 sauts : 6 avec moniteur et le dernier tout seul. Le premier saut correspond exactement au saut d’initiation présenté plus haut : on saute encadré par 2 moniteurs. On est sensé ouvrir le parachute nous-même dès le 1er saut, mais les moniteurs le feront à notre place si on l’oublie (le temps passe très vite lors de ce 1er saut) ou si on ne trouve plus la poignée de l’extracteur (ce qu’il m’est arrivé). Dès le second saut, il n’y a plus qu’un seul moniteur qui contrôle notre position et nous donne des exercices à faire en l’air. Après chaque saut, on regarde la vidéo qu’il a prise (il a une caméra sur son casque) pour débriefer le saut et corriger les erreurs. Puis on prévoit le saut suivant. Au bout de 6 sauts, le moniteur juge si on est apte à sauter seul ou non. Dans le premier cas, on peut alors réaliser notre saut solo qui validera la formation. Dans le second cas, il faut prévoir plus de sauts avec lui.

Altitudes : dans le cas de l’OA : 1.200 m au début – quant aux sauts en tandem et en PAC : 4.000 m,  ce qui permet une chute libre d’environ 40 secondes.

Une fois l’une ou l’autre formation terminée, on peut sauter en chute libre seul dans n’importe quel centre de parachutisme (on dit « drop zone »).

Mais on est encore des élèves et il reste plusieurs formations à suivre pour améliorer notre expérience dans cette pratique :

  • au bout de 15 sauts, on valide le brevet A – au bout de 30 sauts on peut passer le brevet B. Les modules à valider diffèrent selon les drop zones. Pour moi il a suffi que je montre que je savais faire une série de figures pendant la chute libre (360 dans les 2 sens, tonneau dans les 2 sens et salto dans les 2 sens). Pour ceux qui sont intéressé j’ai une vidéo de mes « exploits ».
  • une fois le brevet B acquis on peut passer d’autres brevets. Le prochain que je compte passer (très certainement cet été) est le B2 qui permet de sauter à plusieurs en même temps de l’avion. En effet, pour l’instant je ne suis pas autorisé à sauter avec un groupe d’amis.
  • le brevet BPA nécessite d’avoir fait au moins 100 sauts et permet de sauter avec une caméra (GoPro par exemple). En effet, il est strictement interdit pour une personne ne disposant pas du BPA d’avoir une caméra pendant le saut. De plus, avec le BPA il est possible de sauter de manière autonome alors que sans BPA il faut obligatoirement une personne expérimentée dans l’avion pour « larguer » (cad définir l’ordre de passages de chacun et échelonner les sauts pour éviter que 2 parachutistes ne se rentrent dedans)
  • il existe encore une flopée de brevets que je ne connais pas mais qui donnent droit à plus de libertés … et de responsabilités.

venez me rejoindre : ce sont des moments merveilleux !

 

le parachutisme en Nouvelle Zélande : Adrien DELMAS

Pendant quelques semaines, il s’est fait embaucher comme conducteur d’une très discrète limousine (on dit : « limo » en bon anglais) qui faisait la navette entre la ville de Taupo, dans le nord de la Nouvelle-Zélande, et son aéroport, terminal de vols réguliers et centre de parachutisme (« skydiving »).

L’inscription sur le flan de la limo propose le tandem : on est sanglé à un moniteur. C’est la pratique habituelle pour les touristes.
Mais le centre accepte bien évidemment les autres pratiques, dont le « solo ».
Adrien en a profité pour faire quelques sauts. 
 
Diffrences d’avec la pratique en France :
– attention : les altimètres sont en pieds !
– la différence d’altitude raccourcit ou rallonge le saut de quelques secondes. En sautant en France à 4000 m, je m’étais habitué au temps de chute libre à cette altitude et du coup j’avais une certaine notion du moment ou il fallait ouvrir le parachute. En sautant de plus bas il faut être plus vigilant et regarder l’altimètre plus régulièrement. En sautant plus haut on se surprend à regarder l’altimètre en pensant arriver bientôt au moment de l’ouverture alors qu’il reste encore du temps. 
– tous les passagers (moniteurs, parachutistes solo et clients de saut en tandem) doivent porter un masque à oxygène si l’avion va au delà de 15 000 pieds par rapport au niveau de la mer. De mémoire il faut alors porter le masque à partir de 10 000 pieds. Taupo est déjà à 1 000 pieds au dessus de la mer donc ils nous demandaient de mettre le masque vers 8 000 ou 8 500 pieds.
– on enlève le masque avant de sauter. Les masques sont solidaires de l’avion. Lorsqu’on est à 15 000 pieds et qu’on approche du point de largage le pilote envoie un signal pour dire d’ouvrir la porte de l’avion et se tenir prêt. C’est à ce moment qu’on retire le masque.
– les clients de sauts en tandem peuvent choisir de sauter encore plus haut : 18 500 pieds (interdit pour les parachutistes solo comme moi). Dans ce cas ils m’ont dit qu’ils gardent le masque le plus longtemps possible donc ils l’enlèvent quelques secondes seulement avant de sauter.- de 
 
 
le parachute accompagné (ou plutôt : accompagnant ?) – Jean DELMAS
 
encore un saut en duo mais sans video ! – Philippe Chappey
 
 
 
le parachute ascensionnel – Nicolas WIES ne fait pas comme tout le monde, mais c’est joli

 

la sortie de carlingue – et voici un complément d’Adrien DELMAS à sa prestation exposée ci-avant : il s’agit du délicieux instant où l’on sort de la carlingue.