la famille LASSALLE

sommaire :
– un tableau par Caro-Delvaille
– Caro-Delvaille 
– une photo de groupe
– Simone et ses demoiselles d’honneur
– une réunion familiale

– un petit mystère dévoilé : l’usage du troisième prénom
– des officiers en 1939
– autres photos et reportages
– Berthe et Lucien

 

Berthe Thuillier-Lassalle et ses cinq enfants : Germaine, Simone, Colette, Jean et Madeleine 
en voici une reproduction en couleurs, malheureusement partielle 

La famille LANDRY (voir à ces mots) commanda un tableau à Henry CARO-DELVAILLE en 1902. Ce tableau, représentant Lucie et Hélène LANDRY.

Sur les conseils d’Adolphe LANDRY, Lucien LASSALLE passa commande d’un tableau en 1911, représentant son épouse Berthe et ses enfants.

Henry CARO-DELVAILLE – extrait du Trait d’Union n° 6

Henry CARO-DELVAILLE est né à Bayonne en 1876 et mort à Paris en 1926. Peintre et graveur, il fut l’élève de Bonnat et de Maignan. Il exposa d’abord au Salon des Artistes Français où il obtint une médaille en 1901.

Il passa à la Société Nationale des Beaux-Arts et a participé régulièrement aux salons de cette association. IL s’est complu en la peinture des intérieurs élégants. Son atelier était situé rue de la Cure à Paris (qui donne dans l’avenue Mozart) et l’un de ses tableaux « Ma femme et ses sœurs » a été acquis par l’Etat.

Il épousa Mademoiselle LEVY, ancienne élève de l’Ecole de Sèvres et dont les sœurs épousèrent; l’une Raymond LEVI-STRAUSS ( ils eurent pour fils : Claude LEVI-STRAUSS dont une lettre est publiée plus loin) et l’autre Le peintre Gabriel ROBY.

Tante Colette précise qu’un tableau signé Gabriel ROBY se trouvait au-dessus de la cheminée boulevard Flandrin, représentant des danseuses dans un paysage.


où l’on reparle de CAR0-DELVAILLE
– par Colette Lamy – extrait du Trait d’Union n° 12

Dans des lettres de Maman à Granny, sa mère, écrites en 1902, je retrouve des passages intéressants sur Caro-Delvaille. C’est Maman qui écrit :

-… « Ce soir nous avons dîné chez Lucie et Adolphe qui a vainement essayé de nous convertir Lucien et moi au style de Caro-Delvaille. Et il parait que nous sommes entêtés, bornés, que nous manquons autant de goût que les Iroquois et je suis désolée, avec raison, d’être tenue en un tel mépris. « 

-… » Cet après-midi, j’ai pris rendez-vous avec Adolphe au Trocadéro pour aller voir le Che f d’Œuvre chez Caro-Delvaille. Je suis un peu ennuyée à l’idée que je devrai faire un compliment un peu tapé. Comme je ne trouverai rien à dire, je prendrai le parti de me taire. Et puis si cet artiste n’est pas banal, peut-être n’aime-t-il pas les compliments. Cela ferait bien mon affaire. « 

-… « Je ne t’ai pas encore dit que j’étais allée chez Caro-Delvaille et que j’ai trouvé en lui un homme charmant. Le portrait de Lucie et Hélène m’a frappé tout de suite par sa ressemblance. H n’y a pas trop d’originalité dans la façon d’interpréter les têtes et l’ensemble est très gracieux. Mais je ne goûte pas beaucoup la pose qu’il a fait prendre à Lucie. Je la trouve un peu trop renversée, c’est parait-il une idée bourgeoise. « 

Pour conclure, Adolphe Landry a réussi à convaincre Lucie et Berthe Lassalle. Vous connaissez le tableau qui est chez moi, a été reproduit dans le Trait d’Union n° 6 et qui est daté de 1912.

En fait Adolphe, mon oncle, était persuadé que Caro-Delvaille serait le grand peintre de ce début de siècle. Il avait dit à Maman : « Ce tableau sera un jour au Louvre ». Quelle erreur ! C’est à Vuillard qu’il aurait du passer commande.

 

Simone et ses demoiselles d’honneur

 

une photo de groupe

Poursuivant la tradition des photos de groupe initiée par Alfred et Blanche (Grany) THUILLIER, et poursuivie par Grany, Berthe et Lucien LASSALLE rassemblent leurs petits-enfants  sur la photo ci-jointe, prise vers 1943 – il y manque Laure, née plus tard, en 1946.
nous vous laissons le soin de retrouver les noms de famille.

 

une réunion familiale

Oncle Claude et Tante Monique recevaient, le samedi 8 janvier 1994, à l’occasion du traditionnel goûter familial, une centaine de personnes. Tout le gotha avait répondu à cette invitation. Outre les membres de la famille, on pouvait voir Madame de Sacy et Madame et Monsieur Manouk.

Nous avons été sensibles aux effets de toilette.

Pascale avait ajouté une touche personnelle, faisant, avec grande dextérité, des effets de béquille.

Dans une ambiance très sympathique, les invités allaient de groupes en groupes, se souhaitant une très bonne et heureuse année 1994 pendant que dans leurs pieds se faufilaient les enfants.

J’ai longuement discuté avec Frapar qui m’a indiqué que son grand-père avait tenu un journal durant toute la guerre de 14-18 qu’il illustrait d’aquarelles exécutées du fond de la tranchée, à la lumière des obus et que a seule blessure fut … un panaris.

Avec Jean Baubion, architecte de talent qui s’oriente vers la muséographie, nous avons évoqué la crise que connaît actuellement cette profession.

Parmi les présents Elisa, arrivée le matin même des Etats- Unis, qui, bien que victime du décalage horaire nous a honorés de sa visite dont elle n’a peut-être plus beaucoup de souvenirs ! Colette et Pierre Baubion étaient venus du Havre.

Nous avons regretté les absences, entre autres, de Tante Lala, de Philippe Delmas, de Delphine Weuiersse, d’Igor, Colombe & Edouard Chappey.

Un rayonnement très chaleureux se dégageait de cette réception.

Oncle Claude et Tante Monique en hôtes parfaits, avaient prévu petits fours et gateaux, champagne et… l’excellent vin classé : le château du Bouilh ! (publicité gratuite mais attention à l’abus d’alcool I)

Ce fut une très grande réussite et je concluerai en remerciant les « frères Chappey » d’organiser ces réceptions familiales qui nous permettent de se voir.

A une époque où nous ne connaissons plus les grandes maisons familiales comme Vignacourt (Soulaire existe toujours) qui permettaient à plusieurs générations de passer des vacances ensemble, où nous n’avons plus de grands appartements permettant de recevoir tout le monde, les occasions de se revoir ou de se connaître sont très rares.

C’est pourquoi je trouve formidable de voir que cette tradition se perpétue. Merci à eux !

 

un petit mystère dévoilé : le prénom usuel (pour ceux qui ne le sauraient pas déjà)

Plusieurs membres de notre famille se sont inquiétés, et même parfois agacés, de l’usage, comme prénom usuel, du dernier prénom (celui avant le nom).

Internet indique :  En France, le prénom usuel dans la société du xixe siècle et de la première moitié du xxe siècle est fréquemment, mais pas systématiquement, le dernier prénom de l’acte de naissance. 
Ainsi, les anciens présidents de la République René Coty et Gaston Doumergue s’appelaient respectivement Jules Gustave René Coty et Pierre Paul Henri Gaston Doumergue. En revanche, Henri Philippe Bénoni Omer Joseph Pétain avait préféré son deuxième prénom à tous les autres. 

Cet usage se raréfie progressivement.
Le deuxième alinéa de l’article 57 du Code civil (issu de la loi du 8 janvier 1993) dispose que « tout prénom inscrit dans l’acte de naissance peut être choisi comme prénom usuel »

Nous trouvons cet usage dans des branches sans contact à l’époque : LASSALLE (Lucien avait pour premier prénom : Jean). et LANDRY (Timothée avait pour premier prénom : Augustin).

 

des officiers en 1939


 

vous trouverez de nombreusesautres photos de membres de la famille :
– sur le Trait d’Union n° 14 : cliquez ici et voyez les pages 2 à 6.
– sur le Trait d’Union n° 6 : cliquez ici et voyez les pages 5 et 6

vous trouverez aussi un reportage sur les enfants chez eux  sur le Trait d’Union n° 16 : cliquez ici et voyez les pages 21 à 25

 

Berthe et Lucien LASSALLE 
Dans nos familles s’il y a des personnages qui ont eu des vies professionnelles et familiales riches, Lucien Lassalle en fait incontestablement partie. Aussi nous retrouvons dans différentes parutions, de manière récurrente, des témoignages, des écrits sur lui. Et dans cette publication en voici un nouveau. Bonne lecture à vous.

témoignage de Nicole LASSALLE-SABBAGH, petite-fille
Mamine et Grand-Papa, deux « belles personnes » dont le nom que nous leur donnions résonne encore dans ma mémoire !
Ils sont associés au « boulevard Flandrin », l’un des lieux de mon enfance, théâtre des rencontres familiales avec les cousins.
Née en janvier, j’avais l’honneur de participer aux goûters d’anniversaires annuels, organisés dans la grande salle à manger, une grande et belle fenêtre donnait sur le boulevard, je la vois encore !
Un escalier en colimaçon montait depuis une très grand pièce, assez sombre dans mon souvenir, mais illuminée par le fameux tableau de Caro-Delvaille !
Grand papa, je revois son visage, aussi doux que celui de Mamine, en haut de ce petit escalier, il nous attendait avec son éternel sourire !
Petite fille, comment pouvais-je imaginer l’homme magnifique qu’il fut, connaître ses multiples présidences, tout ce que le Bâtiment lui doit encore aujourd’hui.
Mon père, puis mon frère ont eu la chance de suivre ses traces, de prolonger son œuvre au sein de la Maison Lassalle.
Trois générations d’hommes formidables qui nous manquent encore tant aujourd’hui, mais que nous avons eu la chance d’avoir comme exemples.