Marguerite ANGLADE et Charles MAMET

Marguerite Célina ANGLADE nait le 31 décembre 1883 : fille de Paul ANGLADE et de son épouse Julia LESTIENNE, sœur de Blanche LESTIENNE, dite Grany, épouse d’Alfred THUILLIER.
   

Elle épouse le 29 Août 1908 Claude Jean Marie (dit Charles) MAMET, né en 1879. Ils n’auront pas d’enfants.
 

En 1910, ils participent, avec Lucien LASSALLE (cousin par alliance de Marguerite) à droite sur la photo, au bal des « gad’zarts », organisé par l’Ecole des Arts et Métiers.

Charles MAMET est mobilisé en 1914.
Marguerite est infirmière.

Après la guerre, ils habitent Saint CLOUD (aujourd’hui 92210), sur le flanc de la colline, face à la Seine. Curieusement, leur propriété dispose de deux entrées, à des étages différents, l’une sur la rue Dailly, qui escalade la colline, l’autre sur le rue Aude, en contrebas.

Ils hébergent lontemps l’oncle de Marguerite, Ernest Just Parfait LESTIENNE (frère de Grany, l’épouse d’Alfred), qui y décède en 1946.

Marguerite s’occupe assidûment d’une volière, et de chiens pékinois.

Marguerite et Charles disposent d’une propriété à Palaminy (Haute Garonne), aujourd’hui 31220.  

Avant 1911 (puisque nous disposons d’une publicité portant cette date), Charles MAMET fonde « La Compagnie REAL – C. MAMET et Cie »,  59 rue Richelieu à PARIS, pour l’importation et la vente de machines de bureau.

Les prospectus comportent une marque (on dirait aujourd’hui un logo) constituée d’une couronne royale.

La Compagnie vend, entre autres, l’Horo-Mémo, servant d’agenda mémorisant les rendez-vous, les actions à mener, les médicaments à ne pas oublier, etc, avec rappels sonores et lumineux.
Charles racontait à ses proches avoir dit à un spécialiste (dénommé MAURICE, polytechnicien) : « je ne connais pas la technique, mais je sais très précisément ce que je veux : à vous de le fabriquer ».

Sans doute, aujourd’hui, la fonction est assumée par une très faible partie d’un smartphone ou d’un ordinateur, mais, à l’époque, l’Horo-Mémo était révolutionnaire, et bien considéré comme tel.

La Compagnie REAL fournit des machines qui gagnent des concours.

Elle dispose rue Cépré, à Paris, d’une filiale, la société MIOLLIS, pour l’entretien et la réparation des machines.

Dès 1942, Charles MAMET s’adjoint Claude CHAPPEY (… sans doute comme possible successeur), son neveu (petit-fils de Grany).
Claude s’est rapidement absenté jusqu’à la fin de la guerre, pour y participer brillamment : voir par ailleurs. Charles a tenu à poursuivre le versement de sa rémunération pendant cette période.

La tradition imposait à Claude CHAPPEY et sa famille de venir présenter leurs voeux au couple MAMET, qui accueillait chaleureusement les enfants avec force douceurs sucrées. 

Charles a été un temps Président du Syndicat des Importateurs de Machines de Bureau. Voici un extrait de ce qu’à dit le Bureau de ce syndicat lors de ses obsèques : « S’il aimait donner généreusement son affection et ses conseils, cela ne l’a jamais empéché de conserver une modestie et une simplicité qu’appréciaient tous les privilégiés qui ont vécu près de lui ».

Il disparait en 1958. 

Sa veuve Marguerite, héritant de la Compagnie, croit de son devoir de participer à la vie de cette entreprise, recevant des clients importants, à l’agacement – réprimé – de Claude CHAPPEY, qui se savait bien capable d’assumer les fonctions de dirigeant.

Mais l’importance économique de la Compagnie s’était progressivement réduite, car elle n’avait pas eu les moyens de s’adapter à l’arrivée – la déferlante – des ordinateurs de bureau.

Claude, aidé par sa famille proche, est parvenu à stabiliser la Compagnie, et à la vendre, en 1968, à NIXDORF, l’un de fabricants qui la fournissaient.

Marguerite disparait en 1975.

Claude hérite de quelques meubles, aujourd’hui chez ses enfants.