Augustin MEURON

résumé de sa vie  1768-1838

beau-frère de François LANDRY – oncle de Thimothée LANDRY- attention : il existe plusieurs parents de ce dernier nom avec le même premier ou second prénom.

Cet ancêtre direct de Timothée LANDRY a fait l’objet, le 4 janvier 1793, d’un certificar de civisme.

Il embarque successoivement sur le corsaire La Corse, sur la cannonière l’Enjouée, sur l’Arthémise, sur l’Indomptable et sur le Formidable – puis, comme lieutenant de vaisseau, il commande la frégate « le Stingel » qui avait appartenu à la marine de guerre de Venise et dont les Français s’étaient emparée. Le nom de Stingel était celui d’un camarade de BONAPARTE, artilleur, devenu général de cavaleire, un des vainqueurs de Valmy, mortellement blessé à Mondovi le 21 avril 1796.

Augustin fait l’objet du paragraphe central d’une lettre écrite à son Père Samuel Etienne MEURON par Napoléon le 7 Floréal (24 Avril) – l’année n’est pas indiquée : sans doute an V (1797).


dont voici la transcription (réalisée par Adolphe LANDRY) :
                           Au citoien Meuron père, Ajaccio.                          Gênes, le 7 floréal,
J’ai vu votre second fils à Milan; il travaille à l’Etat-Major; il m’assura que Jean-Paul est toujours dans les mê­mes dispositions relativement à son mariage.
L’officier de marine commande un bateau de la Rép. dans l’Adriatique.
Les préliminaires de la paix sont signés au quartier général de Léoben le 28 germinal, je viens de cet endroit. Je vous salue très amicalement.
                                     Bonaparte.

On peut dater la lettre de l’an V, pendant lequel a été signée la paix de Léoben, ville citée dans l’article.

rectification -janvier 2022 : le mystère de la double signature
Au bas de la lettre figurent deux signatures. 
Recherches faites, en voici une possible explication : 

Napoléon écrivait mal – il ne finissait pas ses mots, du fait de son impétuosité – il utilisait parfois les mots corses de son enfance.
Comme tous les Grands de ce monde depuis des siècles, il dictait – on assure même qu’il pouvait dicter plusieurs lettres en même temps.

Mais il relisait systématiquement, et, le cas échéant, corrigeait de sa main : c’est ce qui expliquerait la surcharge de la première ligne.
Et il signait, pour authentifier : comme on le voit en bas, au milieu – cette signature ressemble bien à celles présentées sur Internet comme étant de sa main.

Il resterait à expliquer la signature du bas à droite : ce serait celle du rédacteur, qui, avec zèle, aurait voulu reproduire la signature de son auguste général en chef – mais il a tracé, au-dessus de la fin du mot Bonaparte, et à la fin, des « acrostiches » inhabituels selon la même source, et qui le trahirait.

Ainsi, nous mentionnons la lettre comme « originale » et non pas « autographe ».

remarque : à cette époque, Napoléon avait abandonné le « u » de Buonaparte, première orthographe.

Augustin a été fait prisonnier à Trafalgar en 1805. Il est resté jusqu’en 1814 sur des pontons en Angleterrre et en Ecosse. Il y a rédigé une « histoire ancienne des peuples de l’Orient » (que nous n’avons pas retrouvée).

A son retour, il a été mis en non-activité le 1er septembre 1814. Il a été mis à la retraite par ordonnance du 9 décembre 1815 pour avoir été l’un des députés de la marine qui allèrent à Paris complimenter Napoléon après son retour de l’ile d’Elbe.

 

complément 
(beau-frère de François LANDRY : voir ci-après – oncle de Thimothée LANDRY- attention : il existe plusieurs parents de ce dernier nom avec le même premier ou second prénom). 
nos dernières actualités mentionnaient  : « Augustin a été fait prisonnier à Trafalgar en 1805. Il est resté jusqu’en 1814 sur des pontons en Angleterrre et en Ecosse. Il y a rédigé une « histoire ancienne des peuples de l’Orient » (que nous n’avons pas retrouvée).
La parenthèse était de trop : nous avons retrouvé un opuscule, de format 16 x 19 cm, relié pleine peau, frappé sur le dos « HISTOIRE ANCIENNE », écrit sur papier vergé filigrané « C Cripps » (l’équivalent anglais de nos papiers Arches, Johannet, Marais ou encore Rives – c’est ce même type de papier qui sera approvisionné à Sainte Hélène pour le service de l’Empereur et de sa suite).
Il est écrit à la plume : le prisonnier n’a pas eu droit à une impression ! et il avait le temps… 
– et l’ouvrage semble bien avoir été relié après la libération d’Augustin. mais il n’a pas fait alors l’objet d’une impression.

Voici le haut de la première page :
– le mot « extrait » pose problème : affublé de l’adjectif « faite », au féminin, il semble désigner l’histoire et non l’ouvrage – au surplus, cet « extrait » comporte 140 pages ! 
– quant au mot surchargé, nous le lisons « histoire », en conformité avec la mention du dos de la reliure; nous ne pouvons lire le mot masqué : si un lecteur y parvenait, il nous rendrait un grand service (nous pouvons lui préter l’original);
– les mots « Capit. de vaisseau » semblent avoir été ajoutés (après le retour en France ?).

Et voici le texte complet : cliquez ici et faites défiler – pour lire, il vous faudra peut-être une loupe.
Nous pouvons vous envoyer, sur simple demande, une copie de l’ouvrage (450 Mo)  sur une clé USB – mais ce ne sera pas bien plus lisible !

Il a eu comme première femme Marguerite LANDRY, et comme seconde femme Marie Thérèse LAPIERRE (ce mariage a été régularisé par procuration, au moyen d’un acte sous seing privé, peu avant sa mort, pour légitimer leur fils Adolphe)