Napoléon BONAPARTE lettre à son parent Meuron

Augustin MEURON fait l’objet du paragraphe central d’une lettre écrite à son Père Samuel Etienne MEURON par Napoléon le 7 Floréal (24 Avril) – l’année n’est pas indiquée : voir plus bas.


dont voici la transcription (réalisée par Adolphe LANDRY) :
                           Au citoien Meuron père, Ajaccio.                          Gênes, le 7 floréal,
J’ai vu votre second fils à Milan; il travaille à l’Etat-Major; il m’assura que Jean-Paul est toujours dans les mê­mes dispositions relativement à son mariage.
L’officier de marine commande un bateau de la Rép. dans l’Adriatique.
Les préliminaires de la paix sont signés au quartier général de Léoben le 28 germinal, je viens de cet endroit. Je vous salue très amicalement.
                                     Bonaparte.

On peut dater la lettre de l’an V (1797 pour Floréal), pendant lequel a été signée la paix de Léoben, ville citée dans l’article.

complément – janvier 2022 : le mystère de la double signature
Au bas de la lettre figurent deux signatures. 
Recherches faites, en voici une possible explication : 

Napoléon écrivait mal – il ne finissait pas ses mots, du fait de son impétuosité – il utilisait parfois les mots corses de son enfance.
Comme tous les Grands de ce monde depuis des siècles, il dictait – on assure même qu’il pouvait dicter plusieurs lettres en même temps.

Mais il relisait systématiquement, et, le cas échéant, corrigeait de sa main : c’est ce qui expliquerait la surcharge de la première ligne.
Et il signait, pour authentifier : comme on le voit en bas, au milieu – cette signature ressemble bien à celles présentées sur Internet comme étant de sa main.

Il resterait à expliquer la signature du bas à droite : ce serait celle du rédacteur, qui, avec zèle, aurait voulu reproduire la signature de son auguste général en chef – mais il a tracé, au-dessus de la fin du mot Bonaparte, et à la fin, des « acrostiches » inhabituels selon la même source, et qui le trahirait.

Ainsi, nous mentionnons la lettre comme « originale » et non pas « autographe ».

remarque : à cette époque, Napoléon avait abandonné le « u » de Buonaparte, première orthographe.