actualités de la branche DELMAS juin 2017
mises en ligne en juin 2017
en guise de préambule : je suis philippe Delmas, digne petit-fils de Lucien, que nous avons pris comme origine de notre branche – pour la création de laquelle je me lance aujourd’hui par une grande participation aux présentes actualités – en attendant que vous en preniez le relais exclusif par vos nombreuses contributions (merci à l’avance)
j’aurais aimé présenter notre branche sous la forme de clichés illustrant chaque génération d’une manière similaire – je suis malheureusement assez pauvre pour certaines lignées – voici ce dont je dispose aujourd’hui – en attendant ce que vous pourrez retrouver dans vos cartons
pour bien situer un parent, reportez-vous à notre site de généalogie cliquez ici
Lucien DELMAS (« bon papa »)
de gauche à droite : Lucien DELMAS, Adolphe LANDRY avec, dans ses bras, sa petite fille Dominique (dite Doudou) DELMAS, Marguerite DELMAS et Lucie LANDRY photo prise à Vignacourt en 1925
et voici les trois enfants de Marguerite et Lucien, avec leurs conjoint ou conjointes : de haut en bas Christiane et François DELMAS, Renée et Pierre BARBET, Létizia et Jean DELMAS ( désolé : le tirage disponible est flou ! ) photo prise à Agen en 1925Renée et Pierre BARBET photo prise à Saint Jean de Luz en 1931 Christiane et François DELMAS photo prise en 1935Létizia (Lala) et Jean DELMAS à leur mariage le 8 février 1923 Létizia (Lala) DELMAS et ses enfants photo prise vers 1930Dominique (Doudou) DELMAS dans les bras de sa mèreMaxime et Philippe DELMAS
carnet
disparition
Véronique Delmas, épouse de Jean-Pierre Wies, est décédée le 29 janvier dernier à Bergerac
ma chère fille,
tu es partie trop tôt, beaucoup trop tôt : 64 ans, après quelques années troublées par une grande opération, réussie pour l’essentiel, mais qui, par suite d’une erreur médicale, avait produit des effets secondaires qui ont amoindri la qualité de ta vie
nous n’aurons donc plus de contact avec ta capacité d’empathie, ta facilité à provoquer l’attachement, ton dévouement, ton intelligence, ton humour – sans compter ta mémoire, exceptionnelle, notamment sur les données de notre famille
je me souviendrai longtemps de ton immense sourire, lors de notre réunion familiale habituelle, en janvier dernier, quand tu portais le gâteau célébrant le cinquantenaire de notre arrivée dans notre appartement de la rue Rennequin, dont tu étais seule à te souvenir
tu étais fière, sans le montrer trop, de ta progéniture : tu te disais « spécialisée garçons » : quatre – et tu pouvais en être fière, car tu leur avais apporté une « bonne éducation » remarquable, à une époque où les parents abdiquent trop souvent
avec eux, et ton mari Jean-Pierre, vous formiez un « club » informatique doté, outre ses compétences, d’un très beau sens de l’humour – nos déjeuners ensemble faisaient ma joie
tu n’aurais certainement pas aimé qu’on te fasse trop de compliments – je m’arrête
de notre part à tous : j’emprunte à ton frère Pierre une de ses formules : merci d’avoir été ce que tu as été
tu n’aurais pas plus aimé que nous restions à nous morfondre – nous enchaînons donc (… sans t’oublier)
naissance
Petru-Ghjuvan, fils de Marie-Dominique FORTUNY et de Pierre-François ACQUAVIVA, à Ajaccio le 25 octobre 2016
toutes nos félicitations !
comme le fait remarquer Marie-Do (puisque c’est ainsi qu’on l’appelle), chacun des trois prénoms comporte un trait d’union – belle référence au titre de notre publication – merci à tous trois – nous sommes très sensibles à votre délicate attention
souvenirs
Christiane DELMAS
La revue de l’Agenais (n° de janvier-mars 2017) publie la première partie d’un article bien documenté sur Christiane SEYRIG, épouse de François DELMAS – nous en reproduisons le résumé
Christiane SEYRIG naît en Tunisie en 1902. Elle a pour ascendants et alliés de célèbres familles industrielles huguenotes de Montbéliard et du territoire de Belfort, les JAPY, les SEYR1G (associés de Gustave EIFFEL), les PEUGEOT. Après de brillantes études à Versailles puis à la faculté de médecine de Paris, elle épouse le docteur DELMAS en 1924. Ils rejoignent Agen en 1925 où son mari va s’attacher à développer la renommée de la clinique Saint-Hilaire et le principe national des mutuelles chirurgicales. Christiane DELMAS, elle, est sensible à la mortalité infantile qui partout sévit. Infatigable, elle va alors s’attacher à réduire cette dernière par de multiples actions : interventions locales et nationales, créations d’instances, et opérations de communication. Elle contribue ainsi à développer à Agen et en France des outils d’assistance, d’information, d’éducation et de réglementation. Grâce à ses actions, la mortalité infantile sera fortement réduite et de nombreux enfants fragiles s’épanouiront. Sa pugnacité, sa constance, sa générosité seront récompensées par l’attribution de l’ordre national du Mérite et par la Légion d’honneur
François DELMAS et Christiane SEYRIG, séparés par leur professeur, quand ils étaient collègues étudiants en médecine photo prise vers 1922
on peut ajouter, sur un plan plus familial, que « Tante Christiane », ou plus exactement « TATY », comme nous l’appellions tous, était d’une extrème gentillesse – notamment pour inviter, dans sa propriété de Franc, près d’Agen, pendant les vacances, dès avant la guerre de 1939-1945, ses neveux et nièces (les quatre enfants de sa sœur Clémence PEUGEOT, les trois enfants de sa belle-sœur Lala DELMAS) et les trois filles de son camarade d’internant et grand ami, Roger DOUBRERE
TATY les a tous hébergés (avec leurs mères respectives) pendant l’année 1939-1940 – à la débâcle, en juin 1940, elle a accueilli de nombreux autres membres de la famille
voici quelques témoignages
et d’abord quelques souvenirs de Monique BANZET à propos de FRANC
Avant la guerre de 1939, mes sœurs, mon frère et moi avons passé quelques vacances à Agen, plus exactement à une dizaine de kilomètres, au domaine de FRANC, à Colayrac Saint Cirq, chez nos tante Christiane (dite Taty) et oncle François DELMAS
Taty était une demoiselle SEYRIG, directement apparentée à la famille PEUGEOT : sa sœur Clémence, notre mère, avait épousé Rodolphe PEUGEOT
François DELMAS était chirurgien – il possédait une clinique réputée à Agen, rue Lamennais – après avoir habité à Agen même, les DELMAS avaient acquis le domaine de Franc, ancien château fortifié (on y voit encore une meurtrière, au-dessus de la cuisine) qu’ils ont fort bien aménagé
Taty et oncle François, à l’époque, n’avaient pas d’enfant – ils étaient très accueillants
De ces vacances avant la guerre je n’ai que des souvenirs estompés, trop faibles et imprécis pour que je puisse aujourd’hui en faire état
A la fin de l’été 1939, devant la guerre qui approchait et qui a été vite effectivement déclarée, nos parents ont estimé qu’il serait malsain pour leurs enfants de rester dans le berceau de la famille, au « Pays », à Valentigney (Doubs), trop proche de l’Allemagne, ou même à Paris
Avec mes sœurs et mon frère, ils nous ont envoyés à Franc : nous y sommes venus avec notre mère
Nous nous sommes retrouvés avec Dominique (dite Doudou), Maxime et Philippe DELMAS, les enfants du frère (jumeau) d’oncle François – ces enfants sont venus avec leur mère Létizia (dite Lala, ou, pour nous : tante Lala), qui venait de divorcer et qui avait repris son nom de jeune fille LANDRY (ce n’est que bien plus tard que nous nous sommes étonnés, et avons apprécié, que François DELMAS ait accueilli l’épouse divorcée de son frère …)
Nous nous sommes aussi retrouvés avec Janine, Anne-Marie et Michèle DOUBRERE, les trois filles de Roger DOUBRERE, camarade d’internat et meilleur ami d’oncle François – ces filles sont venues accompagnées de leur mère Alice – Michèle est devenue pour moi une grande amie (par la suite, elle a épousé Philippe DELMAS, passant ainsi de l’état de fausse nièce à celui de vraie nièce)
A Franc, nous logions dans les chambres du premier étage, ainsi que dans celles du second étage (accessibles par un escalier en bois assez raide !) – Maxime et Philippe occupaient la chambre entre la cuisine et la lingerie au rez de chaussée – nous prenions le petit déjeuner dans cette lingerie
La maison était tenue par Maria, la cuisinière, ainsi que par Marie (DAROUSSIN ?, dite, entre nous, « la sainte », car elle était dévote), femme de chambre, et Roger (mari de Maria), homme à tout faire (dont le potager) – une autre Marie (DUGAS, dite Marie la laveuse) venait toutes les semaines pour traiter l’importante quantité de linge – Maria et Roger avaient un fils Jeannot
Nous participions (un peu !) au service de la maison : nous sonnions la cloche pour annoncer les repas – à tour de rôle, nous mettions le couvert (et desservions) – nous apportions les plats depuis la cuisine (relativement distante) – à titre anecdotique, je me souviens que l’un d’entre nous avait apporté un gros plat de purée en le penchant un peu trop, et en en répandant une belle trace
Nous étions toutes et tous inscrits au lycée d’Agen – nous y avons passé notre année scolaire – nous y étions demi-pensionnaires
Nous y descendions (terme bien adapté puisque la maison de Franc est construite sur une hauteur) en voiture familiale conduite par Taty, ou en ambulance (celle de la clinique) conduite par Robert, l’un de employés de la clinique – en remontant, nous ramenions le pain (en une quantité que, de notre taille, nous jugions impressionnante)
Dans la voiture, nous chantions souvent à tue-tête. En y repensant, nous n’étions pas bien conscients de ce qui se passait dans le pays – alors que nos pères respectifs étaient mobilisés !
Franc était pour nous un terrain de jeux merveilleux : une métairie, une étable, une porcherie, un potager, une garenne, un élevage de lapins, 50 hectares de terres, prés, bois – nous assistions aux travaux des champs, et d’abord, à la mise en joug des bœufs – à l’alimentation des bœufs, vaches et veaux à l’étable – à la traite des vaches – à l’alimentation des cochons
A la « débâcle », en Mai et Juin 1940, nous avons vu arriver (se « replier ») de nombreux autres membres de la famille : les parents MASPERO, Nicole RACHET et ses enfants François, Martine, Claudine et Jean Pierre, plusieurs FRIEDEL, etc
Nous étions 45 au plus fort des arrivées
Il a fallu se serrer – plusieurs d’entre nous ont été logés au-dessus de la cuisine et de la pièce adjacente, appelée la souillarde – par la suite, Philippe a été envoyé au domaine voisin, Tourtarel, tenu par des moines bénédictins
Pendant l’occupation, et après la guerre, nous sommes revenus périodiquement en vacances à Franc, seules ou seuls, puis avec nos conjoints ou conjointes – ou, malheureusement, en 1963, pour la disparition de Taty (avec remise de la Légion d’Honneur sur son cercueil) – ou encore, en 1965, à l’occasion du mariage de Jean-Michel (fils de Taty et oncle François) avec Odile CABAN
Nous y descendions en voiture, des « Peugeot », bien entendu, mais largement trafiquées (l’un d’entre nous déclarait que sa voiture, normalement limitée à 100 km/h, montrait « un peu de shimmy entre 110 et 120 ») – Philippe se singularisait en venant en 2 CV, portant ainsi atteinte à la belle harmonie des voitures alignées sous le grand marronnier de la cour de FRANC pris en dictée par philippe Delmas en mars 2016
notes :
– l’adresse postale est aujourd’hui : 1245 route de FRANC – 47450 COLAYRAC SAINT CIRQ
– FRANC est maintenant répertorié sur la plupart des GPS et des cartes routières
– il existe aujourd’hui à Boé (commune limitrophe d’Agen) une rue « Docteur et Madame DELMAS »
et voici d’autres souvenirs photographiques
Christiane (Taty) avec sa sœur et ses deux belle-sœursde gauche à droite Nicole BARBET (avec le chien), Clémence PEUGEOT, Lala DELMAS, Christiane DELMAS, Renée BARBET photo prise à Agen en 1925
de gauche à droite photo prise à Franc en juin 1940 François DELMAS (mobilisé comme médecin major à Toulouse), Clémence PEUGEOT, Guillemette PEUGEOT, Bertrand PEUGEOT, Michèle DOUBRÈRE, Martine RACHET, Hélène PEUGEOT, Monique PEUGEOT, Claudine RACHET (cachée), Jean-Pierre RACHET, Philippe FRIEDEL, Pierre PEUGEOT, Nicole RACHET, François RACHET, miss MURRAY (gouvernante des enfants Rachet), Létizia (Lala) LANDRY (ex-DELMAS), Dominique DELMAS, Janine DOUBRÈRE, ??, Bob FRIEDEL
Dominique DELMAS, Janine ou Anne-Marie DOUBRÈRE, Georges FRIEDEL, XX SEYRIG, Bertrand PEUGEOT, XX, Bob FRIEDEL, Pierre MASPERO (?), Monique PEUGEOT, Clémence PEUGEOT photo prise à Franc en juin 1940
ésolé, la photo est floue ! il faut un peu deviner de gauche à droite photo prise à Franc en juin 1940
assis sur le muret : Nicole BOUILLOUX-LAFONT, Dominique DELMAS, Anne-Marie DOUBRÈRE, Georges FRIDEL, Alice DOUBRÈRE, Christiane DELMAS, Bertrand PEUGEOT, Janine PONROY, Bob FRIEDEL, Pierre MASPERO, Clémence PEUGEOT
assis par terre : Monique PEUGEOT, Hélène PEUGEOT, Martine RACHET, François RACHET, Philippe FRIEDEL, Michèle DOUBRÈRE, Claudine RACHET, Jean-Pierre RACHET, Pierre PEUGEOT
de gauche à droite photo prise à Franc à Pâques 1950 Pierre BARBET, ???, Michele DOUBRÈRE, Monique PEUGEOT, Hélène PEUGEOT, Florence MARTY, Claudine RACHET, Renée BARBET, Bernard NAVARIN, Guillemette PEUGEOT, Pierre PEUGEOT, François DELMAS, Anne-Marie DOUBRÈRE, Christiane DELMAS
autre souvenir : Granlala, ma troisième grand-mère
…pour me situer dans l’arbre généalogique : je suis Géraldine, fille de Christiane et Philippe Lantz – mon père était le mari de Dominique dite Doudou fille de Granlala et sœur de Maxime et de Philippe Delmas.
Je nais en 1976. Je vis à Paris, boulevard Murat dans le 16ème. Granlala vit en dessous de chez nous.
Dès mon arrivée, elle me considère comme sa petite fille.
Je descends chaque semaine chez elle – nous partageons un goût pour les gâteaux au café, les livres; j’adore m’allonger dans la « chambre verte » et écouter Granlala me raconter son enfance ou certains passage de sa vie durant la guerre.
Plus tard en grandissant, Granlala m’apprendra le solfège, les couleurs de l’arc en ciel et de nombreuses comptines que je chantonne très souvent à ma fille Louise aujourd’hui.
Quels souvenirs !
Collégienne, je venais déjeuner chez elle chaque jeudi : salade de carottes vinaigrette sucrée en entrée et surtout le gâteau au chocolat, le fameux gâteau au chocolat de Granlala, l’incontournable gâteau que chacune et chacun essaie de faire encore aujourd’hui sans pour autant le faire aussi bien.
Granlala, c’est pour moi la droiture, les livres, la Corse, les chouettes, et les couleurs de l’arc en ciel qui sont à jamais gravées dans mon cœur.
A chaque orage, quand l’arc en ciel apparaît, mes pensées s’envolent vers celle que j’appellerai pour toujours Granlala ma troisième grand-mère.
je n’arrive pas à supprimer les reflets sur les lunettes ! ou plutôt : si, mais je ne sais pas reconstituer l’oeil après ! quelqu’un saurait-il ?
échos du monde
Laurence DELMAS, avec son mari Emmanuel FARRE et leur fille Mathilde, sont installés à TORONTO (Canada)
Sophie DELMAS vient de passer quelques mois à l’Université d’Edimbourg, pour obtenir un MSc (Master of Sciences, option : Human Resources), qui vient en « double diplôme » du Master 2 qu’elle termine auprès de l’ESDES (École supérieure pour le développement économique et social) à Lyon
le 16 avril dernier, Pierre DELMAS nous a envoyé une photo de l’île où il se trouvait