les églises romanes et gothiques 4 - les églises romanes
sommaire de ce chapitre
4.1 – les principes
4.2 – l’arc en plein cintre
4.3 – les voutes de la nef (et celles du chœur, et celles du transept, s’il en existe)
4.4 – les bas-côtés
4.5 – les murs extérieurs
4.6 – les murs intérieurs
4.7 – les couvertures
4.8 – la façade
4.9 – les autres types d’arcs
4.1 – les principes
Les églises romanes respectent, bien évidemment, les principes généraux de construction ci-dessus.
Les petites églises ont des murs en bois (en fait : des poutres, avec un remplissage entre elles, en terre ou en chaux), ou, plus généralement, en pierres non taillées, ou parfois en pierres taillées, ou même, mais très rarement, en briques – les églises moyennes et grandes, et les cathédrales, sont assez généralement en pierres.
voici un exemple où trois types de matériaux sont utilisés : la pierre taillée, la pierre brute, et le bois (le remplissage entre les poutres en bois ne participe pas à la résistance du mur)
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église Sainte Madeleine à Trie-Château |
exemple d’une église toute en briques
(sauf l’entourage des fenêtres basses et du bas des angles des contreforts) |
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basilique Saint Sernin à Toulouse |
autre exemple d’une église toute en briques
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basilique Sainte Cécile à Albi |
murs et piliers en ardoise (le plafond du bas-côté a été refait)
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ancienne collégiale Saint Martin à Angers |
rare exemple d’ouverture surmontée d’une poutre en bois (entre la nef et le côté du transept)
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église Saint Jean Baptiste de Vaux à Laon |
Remarque : les murs servent non seulement à assurer la stabilité du bâtiment, mais aussi, très souvent, à se protéger contre les intrusions (c’est-à-dire : le pillage, ou même la destruction) – certaines églises (puisque c’est notre sujet aujourd’hui) sont donc « fortifiées » : leurs murs sont très épais, et les ouvertures très réduites.
exemple d’église fortifiée – vue par l’arrière
(oubliez l’appentis ajouté à droite)
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église Saint Jean Baptiste à Clermont-Dessous |
encore un exemple, avec « archères » sur le pilier à gauche, et machicoulis au dessus de la rosace
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église Saint Paul à Clermont l’Hérault |
la fenêtre à gauche a été ajoutée (son entourage est plus régulier qu’ailleurs) : elle est véritablement incongrue en dessous d’une archère
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abbaye Saint Victor à Marseille |
4.2 – l’arc en plein cintre
Pour remplacer les poutres en bois par de la pierre, plus noble, et pour permettre ainsi d’agrandir les ouvertures, on a inventé, à leur partie supérieure, des « arcs » « en plein cintre » : des blocs de pierres taillées (on ne peut pas utiliser des pierres non taillées !), de forme spéciale (voir le dessin), sont assemblés en forme de demi cercle – avec, au centre, une pierre appelée « clef » ou « clef de voûte ».
arc en plein cintre, au milieu se trouve la clef (de voûte)
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l’ensemble peut tenir sans joint – en pratique,
on en met un peu (de la chaux, à l’époque) – puisque les éléments s’appuient par des surfaces parallèles : il n’y a pas de glissement |
Il est important de noter qu’un arc est « autostable » : une fois construit, il tient tout seul (sous réserve que ses extrémités soient bien maintenues en place : voir ci-après – nous en reparlerons plus loin). Si vous soulevez une seule pierre, tout l’arc s’effondre !
Après construction, on attendait que l’arc soit bien sec : en fait, on attendait l’année suivante, car le chantier était arrété pendant les mois de froidure et de gel. Et on enlevait le sable, en priant le ciel.
exemple d’étais provisoires
ici, on a construit la toiture avant les arcs : c’est très possible, puisque les deux ouvrages
sont indépendants (voir plus loin)
– accessoirement, cette méthode permet de poser les arcs à l’abri des intempéries
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maquette déposée dans la cathédrale Sainte Cécile à Albi |
4.3 – les voutes de la nef (et celles du chœur, et celles du transept, s’il en existe)
Parfois, par économie, on ne met pas de plafond, et on se limite à la charpente de couverture (en bois) qui reçoit directement les tuiles (ou autres éléments) : voir plus loin le chapitre 4.7.
exemple de charpente (au dessus d’une chapelle)
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chapelle à Saint Wandrille-Rançon |
Mais, le plus souvent, les nefs des premières églises romanes ont reçu un plafond (horizontal) en bois, visible du sol, lui-même recouvert d’une charpente de couverture (alors non visible du sol) – ce plafond ne transmet que des poussées verticales (voir plus haut) : les murs, nous le verrons dans un instant, peuvent recevoir des fenêtres de dimensions non négligeables.
exemple de charpente
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église Notre Dame à Deuil la Barre |
autre exemple
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église Saint Martin à Nouvion Le Vineux |
Et, très tôt, on a remplacé le plafond en bois par de la pierre, plus noble et plus durable.
voici un plafond en plein cintre avec extrémité arrondie
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église de Saintonge (j’ai oublié de noter l’endroit) |
Tout naturellement, pour disposer de portées suffisantes, on a retenu le principe de l’arc en plein cintre : la voûte est alors constituée par un demi cylindre horizontal – elle est dite « en berceau » (renversé) – remarque : les Romains construisaient déjà de telles voûtes (voir le chapitre 6.4) – on utilise très généralement des pierres taillées, comme pour les arcs.
Ces voûtes, que l’on peut considérer comme des arcs accolés, occasionnent des poussées latérales importantes (voir plus loin).
voûte en berceau (sur un choeur)
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église Notre Dame à Chambly |
autre exemple (sur une nef) avec fenètres
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basilique de l’abbaye de Fleury à Saint Benoît sur Loire |
exemple sur une chapelle de bas-côté
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église de Saint Loup de Naud |
Parfois on place sur ces voûtes (ou plutôt : dessous), de place en place, des arcs qu’on appelle « doubleaux », qui participent à la solidité, et qui permettent ainsi d’alléger la voûte et/ou d’ouvrir des fenêtres un peu plus larges. Ces arcs doubleaux peuvent être considérés comme des cintres (charpentes provisoires pour construire la voute) permanents.
arcs doubleaux
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abbatiale Sainte Foy à Conques |
exemple sur une chapelle de bas-côté
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église de Saint Loup de Naud |
autre exemple d’arcs doubleaux
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abbatiale Saint Vincent à Nieul sur l’Autise |
arcs doubleaux sur la partie arrondie du choeur
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abbatiale de l’abbaye royale à Fontevraud l’Abbaye |
la même voûte, vue de côté
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église Saint Philibert à Tournus |
ici, il existe un berceau, transversal, par travée (le berceau transversal permet d’ouvrir des fenêtres latérales plus hautes)
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église Saint Philibert à Tournus |
Certaines nefs sont couvertes par une voûte en pierre « en arêtes » (en « double » berceau): deux demi cylindres perpendiculaires, de mêmes dimensions, se recoupent.
Quand l’arc de la voûte et celui du mur séparant la nef du bas-côté sont de même portée et à la même hauteur, les berceaux se joignent par leurs « pointes ».
voûte d’arêtes
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basilique Saint Sernin à Toulouse |
la même voûte vue par en dessous
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basilique Saint Sernin à Toulouse |
autre exemple
attention : les bandes obliques sont faites à la peinture, pour décorer(ce ne sont pas des « arcs » tels que ceux que nous verrons sur les églises gothiques) |
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ruines de l’abbatiale Notre Dame à Jumièges |
ici, par exception, les portées ne sont pas les mêmes les deux demi-cylindres ne se recoupent pas en un seul point haut
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église Saint Nicolas à Caen |
autre exemple où les portées ne sont pas les mêmes : la voûte principale comporte sur les fenêtres des amorces de voûtes; les demi-cylindres ne se recoupent pas – remarque : les rosaces centrales sont seulement décoratives.
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église Saint Symphorien à Castillon la Bataille |
voûte d’arêtes avec trou central (pour pouvoir monter les cloches) un peu plus délicate à construire
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abbatiale de la Trinité de l’Abbaye aux Dames à Caen |
voûte d’arêtes sur une extrémité
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église Notre Dame à Voulton |
Lorsque la nef et le transept sont de même hauteur, la voûte de leur croisement (on dit : leur croisée) est souvent constituée d’une coupole, en forme d’une demi sphère renversée.
exemple de coupole
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abbatiale de l’abbaye royale à Fontevraud l’Abbaye |
Quelques églises ont des coupoles sur chaque travée de la nef.
exemple de nef avec deux travées, chacune avec sa coupole
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église du Bordelais (j’ai oublié de noter laquelle !) |
Si le chœur se termine en arc de cercle, sa voûte prend la forme d’un quart de sphère.
voûte dite en « cul de four »
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ruines de l’abbaye de la Sauve Majeure à La Sauve |
ici, le cul-de-four est en partie réduit par une fenêtre
(et il est décoré)
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abbatiale Saint Georges à Saint Martin de Boscherville |
Rarement, on trouve sur la croisée de la nef et du transept une « voûte d’arêtes » : voir le paragraphe suivant.
4.4 – les bas-côtés
Quand ils existent, les bas-côtés sont couverts, dans les premiers temps du roman, par un plafond en bois (voir plus haut) – ceci, même si la nef est couverte en pierre (lorsqu’on ne disposait pas de suffisamment d’argent…).
charpente au-dessus d’un bas-côté
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église Notre Dame de Morienval |
Mais, très tôt là aussi, les bas-côtés sont couverts par une voûte en pierre en berceau en plein cintre (voir plus haut).
bas-côté recouvert par une voûte en plein cintre
(ici avec des arcs doubleaux)
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église de Saint Savin sur Gartempe |
Les bas-côtés reçoivent parfois une voûte en demi-cintre (un quart de cylindre).
exemple d’une voûte en demi-cintre
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église Saint Trophime à Arles |
autre exemple
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église Notre Dame de la Prée des Tuffeaux à Chenehutte |
Les bas-côtés reçoivent parfois une voûte en arètes, comme les nefs (voir plus haut).
cas (fréquent) d’une nef voûtée en plein cintre et de bas-côtés voûtés en arêtes
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église Saint Pierre à Chauvigny |
4.5 – les murs extérieurs
lorsqu’ils supportent un plafond et/ou une voûte en charpente en bois, les murs extérieurs ne reçoivent que des poussées verticales, nous l’avons vu, : ils peuvent recevoir des fenêtres assez larges.
Mais, lorsqu’ils supportent une voûte en plein cintre, les murs extérieurs doivent être :
– continus (ou ne comporter que des fenêtres de faibles dimensions) puisque la voûte est elle-même continue
– assez épais pour résister aux poussées latérales.
mur simple (oubliez la porte ajoutée postérieurement à la construction)
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église de Saint Mammès |
voyez l’apaisseur du mur, et la faible surface des ouvertures
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ruines de l’abbatiale St Pierre à Maillezais |
Très souvent, pour ne pas trop épaissir les murs, on les a renforcés, de place en place, par des piliers accolés, appelés « contreforts ».
au début de la période romane, les fenêtres sont très petites : les contreforts sont relativement minces
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église de Saint Loup de Naud |
quand les ouvertures deviennent plus grandes, on place des contreforts plus nombreux et/ou plus épais (dans le sens perpendiculaire au mur), c’est-à-dire plus profonds
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église de Fontenay Saint Père |
ici, des contreforts minces alternent avec des contreforts larges
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abbatiale de l’abbaye royale à Fontevraud l’Abbaye |
Les contreforts sont, le plus souvent, extérieurs – mais ils sont parfois masqués par le fait que, entre les contreforts, on a construit des chapelles (dites latérales) : ils apparaissent alors comme des murs séparant les chapelles, d’autant que, par des astuces de décoration, on diminue l’impression visuelle de leur épaisseur.
Rarement, les contreforts sont construits délibérément à l’intérieur.
sur cette maquette d’une église en cours de construction, on voit en coupe l’importance de la partie intérieure d’un contrefort, alors que, à gauche, la partie saillante à l’extérieur (ici : arrondie) est relativement moindre (les deux petits bonhommes, figurant les compagnons maçons, donnent l’échelle)
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basilique Sainte Cécile à Albi |
remarque : des églises romanes construites, à l’origine, avec un plafond en bois (horizontal), ont reçu, par la suite, une voûte en pierre, bien plus lourde, et qui a créé des poussées latérales : il a fallu, alors, renforcer les murs, en y adjoignant des contreforts (extérieurs) ou des colonnes (intérieures), et/ou en bouchant les fenêtres hautes.
on a ajouté des colonnes pour supporter une voûte plus lourde mais on n’a jamais construit celle-ci !
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église Saint Pierre à Béthisy Saint Pierre |
4.6 – les murs intérieurs
Une remarque préalable, importante : les bas-côtés, quand ils existent, servent de contreforts à la nef – les murs entre les bas-côtés et la nef doivent donc surtout résister aux poussées verticales, et beaucoup moins aux poussées horizontales, qui sont alors reportées sur les murs extérieurs (lesquels doivent donc être suffisamment épais et/ou renforcés par des contreforts : voir ci-dessus).
coupe schématique
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Une autre remarque essentielle : si l’on adopte le principe d’ouvertures surmontées d’une poutre horizontale (généralement en bois), on ne peut obtenir que des ouvertures de faibles dimensions : voir plus haut la photo à la fin du chapitre 4.1.
Ceci rappelé : on s’est très vite rendu compte qu’on ne peut bien évidemment traiter les murs entre la nef et les bas-côtés de la même manière que les murs extérieurs, avec de petites ouvertures – l’espace intérieur en serait; à l’œil, considérablement réduit – on accepte donc de grandes ouvertures, avec des arcs de dimensions généreuses.
mur séparant la nef des bas-côtés
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église de Saint Loup de Naud |
autre exemple
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ruines de l’abbatiale Notre Dame à Jumièges |
4.7 – les couvertures
La nef (et les bas-côtés, etc.), assez généralement, reçoit un plafond horizontal en bois, ou une voûte en pierre, avec, au-dessus, une toiture avec charpente en bois, elle-même recouverte de tuiles ou d’autres matériaux – parfois, elle était directement couverte par la toiture : voir plus haut le point 3.5. Remarque : on ne trouve pratiquement jamais de toitures-terrasses, horizontales, sauf sur certaines tours, ou, plus rarement encore, sur certains bas-cotés
sur cette maquette, on voit l’espace entre la voûte (non encore en place) et la charpente de la toiture, ainsi que les cintres provisoires qui vont permettre de mettre en place cette voûte
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maquette de la basilique Sainte Cécile à Albi |
voici un exemple d’espace entre le plafond d’une nef (ici, le plafond est horizontal) et la toiture
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église Saint Nicolas à Fresnoy en Thelle |
vue partielle du dessus d’une voûte en plein cintre
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église Saint Aubin à Guignecourt |
voici un espace (transformé en salle de conférences !) et, encore au dessus, on devine un autre espace, triangulaire, beaucoup plus petit
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cloître de l’abbaye aux Dames à Saintes |
Les bas-côtés, bien évidemment, doivent aussi être couverts :
– soit par des charpentes particulières (et alors : généralement plus basses, car les bas-côtés sont eux-mêmes, généralement, plus bas que la nef)
– soit par la même charpente que la nef.
ici, la voûte de la nef, et celles des bas-côtés, ont disparu : la charpente couvre l’ensemble de la nef et des bas-côtés, sans s’appuyer sur les murs intérieurs
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église de Saint Généroux |
on voit peut-être un peu mieux ici que la charpente ne repose pas sur le mur entre la nef et le bas-côté
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église de Saint Généroux |
4.8 – la façade
Elle doit résister aux poussées, dans le sens longitudinal, que peuvent apporter les murs extérieurs latéraux (et s’il existe des bas-côtés, les murs intérieurs).
En pratique, des poussées sont exercées sur la façade lorsqu’il existe sur les murs latéraux des ouvertures proches : des portes ou des fenêtres, pour les murs extérieurs, et, le cas échéant, des ouvertures entre la nef et les bas-côtés. En voici une illustration :
si la fenêtre est éloignée du bord du mur servant de façade, dont on voit la tranche à droite, la poussée est suffisamment contrecarrée par le mur
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photomontage à partir de l’église Saint Martin à Ivry le Temple |
mais si la fenêtre avait été placée près du bord du mur, la poussée n’aurait pas été suffisamment contrecarrée par le mur, et la façade se serait effondrée !
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photomontage à partir de l’église Saint Martin à Ivry le Temple |
en voici une illustration : la première travée, à gauche, est trop proche de la façade – on a craint un désordre et on a placé un gros contrefort, qui masque une grande partie de la travée – il est vrai que l’arc est rempli de pierres et ne comporte pas de fenètre, mais ceci ne change rien à la poussée de l’arc – il semble bien qu’il s’agisse d’une erreur du maitre d’oeuvre, car l’effet n’est vraiment pas esthétique !
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église Saint Pierre à Gémozac |
La façade est donc épaisse, et, très souvent, renforcée par des contreforts (comme pour les murs extérieurs latéraux).
exemple de contreforts
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église Saint Lucien à Loconville |
S’il existe des bas-côtés, les contreforts sont généralement placés en face des murs séparant la nef des bas-côtés.
on devine que les deux grands contreforts sont en face des murs intérieurs séparant la nef des bas-cotés
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église Saint Valentin à Jumièges |
autre exemple de contreforts
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église Notre Dame de la Nativité à Lavilletertre |
contre-exemple : les contreforts ne sont pas aux extrémités de la façade (ni en face des murs séparant la nef et les éventuels bas-côtés – qui seraient ici beaucoup trop étroits !)
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église Saint Pierre à Dampierre en Bray |
Et, en pratique, assez systématiquement, au moins par précaution, les églises possèdent deux contreforts à chaque angle.
le contrefort à gauche sert à contrebuter la poussée exercée par le mur à droite, qui est sur le coté de la nef – l’autre contrefort, à la droite du premier, sert à contrebuter la façade que l’on aperçoit à gauche
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église Saints-Leu-et-Gilles à Boubiers |
→ voici un schéma vu en plan (par au dessus) de ces deux contreforts
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→ mais on peut aussi mettre un seul contrefort en angle (c’est une « recomposition » des forces)
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exemple de contrefort d’angle
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église Saint Médard à Clermont-Dessous |
autre exemple
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église de Sainte Gemme La Plaine |
ici, les deux procédés sont employés sur une même église
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église Saint Caprais à Sens-Beaujeu |
Les contreforts vont parfois en s’amincissant vers le haut, car les poussées hautes sont plus faibles
on voit bien l’amincissement sur les contreforts de profil, à droite et à gauche, ainsi que sur l’ombre portée sur la façade par le contrefort de droite
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église Saint Martial à Chateauneuf sur Loire |
façade épaisse (voyez la profondeur des arcs) avec contreforts (de forme ronde) sur les bords
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église Notre Dame la Grande à Poitiers |
sur cette vue, on voit mieux la profondeur de la façade
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église Notre Dame la Grande à Poitiers |
La façade doit être spécialement renforcée quand elle supporte les cloches, dont le mouvement crée des efforts importants (qui s’ajoutent aux autres forces : poids propre de la façade, poussées des murs, force des vents).
notez les deux gros contreforts de chaque coté de l’entrée (dont l’encadrement a été ajouté après la construction)
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église de Saint Caprais de Bordeaux |
sur ce détail on voit un peu mieux le contrefort
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église de Saint Caprais de Bordeaux |
autre exemple
on peut se demander si le contrefort central, un peu plus haut que les autres, n’a pas été ajouté par précaution – ce qui a conduit à reporter l’entrée sur le coté |
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église Saint Pierre à La Sauve note : un affreux petit édicule bas, entre deux contreforts, a été effacé de la photo |
La remarque faite plus haut sur le risque d’incendie reste malheureusement valable pour les couvertures, qui ont presuque toujours des charpentes en bois : on ne peut disposer de moyens d’extinction !
4.9 – les autres types d’arcs
Au passage : il existe d’autres types d’arcs :
– les arcs « surbaissés » : les poussées latérales y sont beaucoup plus fortes – on ne les trouve que très rarement, et sur de faibles portées
arc surbaissé
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– les arcs « outrepassés » (caractéristiques de l’art arabe) : on ne les rencontre pratiquement jamais en France, à l’époque qui nous intéresse ici
arc outrepassé
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– les arcs « en anse de panier » – là aussi, les poussées latérales sont beaucoup plus fortes – on ne rencontre pas ces arcs sur les véritables styles roman et gothique (mais sur des adjonctions ou modifications postérieures)
arc en anse de panier
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– les arcs brisés, caractéristiques du style gothique
arc brisé
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c’est ce que nous allons voir maintenant.
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