le cabinet de toilette d’Alfred THUILLIER à Vignacourt
Au premier étage de la maison familiale (l’catieu pour les aborigènes), Alfred avait installé un cabinet de toilette, accessible depuis sa chambre, de dimensions approximatives 4m x 4m, avec une belle vue sur le jardin.
La pièce comportait, au début, une table avec un broc et une cuvette : la pièce était à l’extrème opposé de l’arrivée d’eau dans le bâtiment – il n’y avait pas de distribution publique (chacun avait sa citerne – et le puits, privatif, allait jusqu’à 90 m de profondeur – par la suite, on a installé un grand lavabo avec eau froide et eau chaude.
Il y avait des armoires et des étagères – et c’est tout !
Le sol était recouvert d’une plaque de tole qui occupait toute la surface, avec des pentes vers une bouche d’évacuation, et des bords relevés sur 10 cm.
On pouvait ainsi, après s’être savonné, se rincer avec une éponge ou un gant en s’aspergeant généreusement.
il s’agissait d’un système précurseur de la douche. Il existait bien à l’époque, et depuis l’antiquité, des baignoires (disponibles, notamment, dans les entreprises de plomberie …) – mais l’eau chaude, là bas, coutait cher à amener en quantité.
Nous avons cru utile de rappeler ce fait, pour témoiger de l’inventivité de notre aïeul, et pour les cas, encore aujourd’hui, où l’on disposerait seulement d’un lavabo dans un placard (avec moquette !), ou d’une simple cuvette avec un broc – en simplifiant l’évacuation : après des ablutions (volontairement modestes), on vide le réceptacle dans le lavabo ou dans un seau.
rappel : la toilette d’un malade se fait avec une cuvette d’eau (ou plus souvent deux : une pour savonner, une pour rincer) et une éponge.
On peut, sur internet, trouver des entreprises qui feront à façon le réceptacle que vous désirez.
Accessible depuis la même chambre, il existait un WC avec une lunette en bois d’acajou verni.
sources : souvenirs des deux Philippe, Chappey et Delmas.