actualités de la branche DELMAS mises en ligne en mai 2018

 

 

Doudou (Dominique Delmas-Lantz)

                                             Doudou dans les bras de sa mère

Marie-Claude et Olivier LANTZ, avec Philippe DELMAS, ont pris leur courage à six mains pour coucher ici les souvenirs qu’ils avaient de leur Mère et Sœur – en se persuadant que, s’ils ne le faisaient pas maintenant, ces témoignages seraient perdus à jamais

 Doudou : de quand date ce surnom ? certainement très tôt, puisqu’on le trouve (de la main de sa mère) au dos de cette photo.     

 

Doudou nait le 9 janvier 1924 au 89 avenue de Wagram, à Paris 17ème arrondissement, dans l’immeuble construit par son arrière-grand-père Alfred THUILLIER à l’angle de la rue Théodore de Banville (→ voyez, dans les archives, le numéro  14 du Trait d’Union – pour y accéder, cliquez ici – puis allez voir les pages 12 à 14) – c’était l’époque où on avait l’habitude (aujourd’hui considérée détestable) d’accoucher à domicile

Elle est le premier enfant de Jean DELMAS et de son épouse Létizia LANDRY appelée Lala (surnom décliné par la suite en Tante Lala ou encore Grand Lala)

En 1927, à l’arrivée prévue de Philippe, après Maxime en 1926, l’appartement était trop petit : la famille se transporte à 300 mètres, au 1 rue de Chazelles, à l’angle de la rue et du boulevard de Courcelles (toujours dans le 17ème)

Doudou passe ses vacances à Houlgate (Calvados), dans la villa familiale, « les Lions », boulevard Landry (aucune parenté avec la famille !) – qui s’était adjointe une annexe : « les Lionceaux »,  un tennis, un potager,                                                                                                 

et une cabine sur la plage très voisine – où elle va souvent

Elle visite le voisinage.

Elle passe des vacances à la neige.
    

Elle fait un séjour linguistique à Eastbourne, dans le sud de l’Angleterre

Elle est « éclaireuse » : reçue aspirante le 9 mars 1935

Au divorce de ses parents, initié en 1937 et prononcé en 1938, Doudou part avec sa mère et ses frères chez ses grands-parents, Lucie et Adolphe LANDRY, villa Montmorency, 10 avenue du Square, dans le 16ème arrondissement

Les mêmes partent ensuite habiter au 13 rue des Perchamps (dans le 16ème), pas très loin – Doudou y occupe la dernière chambre, près de la salle de bain.

Pendant le début de la guerre, de septembre 1939 à juillet 1940, la vie dans la capitale est préjugée malsaine : avec sa mère et ses frères, elle se « replie » au domaine de Franc près d’Agen chez leur tante et oncle Christiane et François DELMAS (frère jumeau de son père)

→ voyez l’article sur Christiane SEYRIG-DELMAS sur les précédentes actualités et sur celles que vous examinez en ce moment

Fin 1940, elle revient rue des Perchamps – elle part ensuite habiter chez son père, 95 avenue Victor Hugo (dans le 16ème) – elle y laisse la place à son frère Philippe pendant que leur mère est aux Armées, du 10 février 45 au 21 février 46.

Elle épouse le 14 février 1952 Philippe LANTZ – leur union est scellée à la Mairie du 16ème arrondissement, où habitaient les deux principaux intéressés – elle est bénie à l’église Notre Dame d’Auteuil                                           

                       

Avec son mari, ils s’établissent chez ses grands-parents villa Montmorency (voir plus haut), au second étage, dont les deux pièces sur le jardin avaient, pendant la guerre de 1939-1945, servi de bureau à Adolphe Landry et à son assistant

Marie-Claude arrive en 1953 – Olivier, en 1955

En 1969 sa mère Lala a le courage de vendre la villa Montmorency de son vivant, car la distribution des pièces, bien adaptée à un ménage bourgeois (rez-de-chaussée pour la réception, 1er étage pour l’habitation des maitres, 2ème étage pour la domesticité) ne l’était pas pour une cohabitation de plusieurs ménages 

 Sa mère achete sur plans deux appartements boulevard Murat (dans le 16ème arrondissement, avec une très belle vue sur la seine) – aux numéros 167, au 7ème étage pour elle, et au 169, au 8ème étage, pour Doudou, son mari et ses enfants

 En attendant la fin des travaux, Doudou et famille habitent rue Michel Ange (au-dessus du métro Exelmans) pendant 18 mois – au printemps 197I, ils s’établissent Bd Murat au 8ème étage – sa mère était au 7ème – comme souvent, le programme a du retard, et il faut vivre les 6 premiers mois dans le bruit des travaux de finition de l’immeuble

Doudou nous quitte le 2 décembre 1971

Activités professionnelles : Doudou a travaillé à l’Imprimerie Nationale – puis chez SANOGYL (produits pharmaceutiques, notamment dentaires) – elle a ensuite vendu par téléphone des produits financiers : elle était fière d’avoir été l’une des premières à agir ainsi.

Vacances après son mariage : 
– l’hiver aux Contamines-Montjoie, où elle participe au lancement de la station, puisque ses enfants possèdent encore quelques actions de la « société d’équipement des Contamines Montjoie Hauteluce – SECMH » qui gère le domaine skiable – Doudou se vantait d’être arrivée seconde à une compétition … 20 minutes après la première;

 
– l’été, les premières années, à Saint Tropez;
–  puis en Corse, à Villanova, sur le territoire de la commune de Calenzana (près de Calvi)

Philippe : j’ai toujours entendu dire que ma sœur avait demandé un avancement d’hoirie sous  la forme de quelques hectares,  comptés pour mémoire dans les actes de succession – et qu’elle en avait revendu un bout pour se construire une belle maison – des membres de la famille ont été surpris que ce terrain, à peu de kilomètres de la belle plage de Calvi, aient pu avoir de la valeur !       
→ voir par ailleurs le petit article présentant la carte de Villanova et Vallelegne        

Début construction 64 – pendant les congés 65 : occupation sans toit ! – et sans électricité (frigo à gaz, lampes à gaz, bougies) – eau par puits avec moteur Bernard récalcitrant, remontant l’eau à un réservoir surplombant – électricité seulement en 70                                 

témoignage de sa cousine Lilla MERIGAUD

Comme ce surnom lui allait mal ! Elle était certes d’une gentillesse extraordinaire…mais c’était avant  tout une boule d’énergie, de forces, d’enthousiasme et de projets. Toujours très soignée, elle aimait les parfums, et le maquillage.

Nous étions cousines, nous de la branche Thuillier et elle de la branche Landry, et jusque dans les années 50/60 nous ne la voyions, elle et ses frères Maxime et Philippe, que pour la cérémonie officielle du jour de l’an, boulevard Flandrin, avec l’inévitable photo des enfants autour de notre aïeule Grany.

Ce fut vers 1955 qu’Adolphe et sa sœur Lasthénie, propriétaires des terres Corses, firent le partage.

Ma grand-mère, que nous appelions Nini, s’occupait déjà depuis des années de Vallelegno (la vallée aux bois). Ce fut donc elle qui eut la propriété, et son frère les terres dites de Costa, adjacentes à Vallelegno, et celles de Calenzana appelées Villanova (nouvelle villa).

J’ai toujours eu conscience de la chance immense que nous avions eu, ma sœur Jacqueline et moi : nous étions déjà complètement folles de la Corse. Mais Doudou découvrit bientôt aussi le paradis… et nos deux ménages devinrent très proches.

La construction de la maison de Villanova s’avéra vite indispensable.

Pendant des années nous avons partagé, repas, apéro, pique-niques sur la plage (poulet, œufs durs garantis au sable! !) goûters, glaces et autres plaisirs.

Elle avait 2 enfants, Marie Claude et Olivier, et moi j’en avais cinq… à peu près du même âge

Nous avions acheté en commun une sorte d’annexe de bateau en plastique dur, d’une agréable couleur verte, que nous laissions sans aucuns soucis au bord de la mer.

Notre jeu préféré était alors de renverser cette coque sur l’eau… et de nous battre tous ensemble pour monter dessus, en empêchant les autres de le faire. Sachant qu’une seule personne tenait sur ce rafiot. Je crois avoir pris là les plus grands fou rire de ma vie. Et un nombre considérable de tasses.

Quand nous avons acheté notre pavillon à Bourg la Reine, la première visite fut avec Philippe (son mari) et elle. Et nous nous fréquentions…comme on disait alors, très volontiers.

Nous étions là quand Doudou eut son accident cérébral. Son décès quelques mois plus tard fut pour moi un vrai chagrin.

J’ai toujours gardé le souvenir de son rire, son optimisme, sa générosité, son dynamisme… et son goût des bonnes choses.

J’ai perdu beaucoup plus qu’une cousine, une vrai amie.

Et je suis heureuse de pouvoir partager avec vous tous mes souvenirs de Doudou.

témoignage de sa cousine Jacqueline SAUVAGEOT  (quelques semaines avant sa récente disparition) :  j’avais beaucoup d’affection et d’estime pour ma cousine Doudou – je me souviens d’une anecdote particulière : quand nous avons célébré le premier anniversaire de la disparition de ma mère, elle était la – et le lendemain elle a tenu à me rendre visite pour me dire qu’elle partageait ma peine – j’ai été très sensible à cette attention formidable

témoignage de sa cousine Catherine LAMY-SPALTER  : Doudou était très jolie – elle subjuguait tout le monde – j’étais plus jeune de trois ans- je me souviens qu’à Vignacourt, où nous occupions des chambres voisines au second étage, elle me donnait des cours de mathématiques alors que j’étais en classe de seconde

témoignage de sa cousine Antoinette BERNARD : Je n’ai rencontré Doudou que deux fois mais elle m’a laissé un souvenir marquant : une personne vivante, active, très positive, joyeuse, toujours prête à rire et ouverte sur les autres. 

merci aux cousines de sa génération d’avoir bien voulu apporter leurs témoignages – nous y sommes sensibles

 

un peu de cartographie corse 

Villanova se trouve en bas à droite, sur le territoire de la commune de Calenzana : c’est aujourd’hui la propriété d’Olivier LANTZ        Vallelegne (plusieurs orthographes :  Valle al Legno – Valle al legnu – Valle al logni) = la vallée au bois, se trouve en haut à gauche sur le territoire de la commune de Calvi – c’est aujourd’hui la propriété  de Marie-Claude LANTZ                                                                                entre les deux, on devine l’aéroport de Sainte Cathe                                                                   
et, entre l’aéroport et Vallelegne,  se trouve le Clos Landry 

 

équivalence des diplômes universitaires supérieurs

situation en France avant la fn du 20ème siècle

après le baccalauréat, il existait le diplôme d’études universitaires générales (DEUG) en deux ans, suivi d’une licence en un an, puis des diplômes d’études spécialisées (DES) permettant d’accéder au doctorat simple, ou bien des diplômes d’études approfondies (DEA) permettant d’accéder au doctorat d’État

il était nécessaire d’avoir deux diplômes d’études pour accéder au doctorat – il existait de nombreux diplômes spécialisés, accessibles en un an, que l’on pouvait en théorie obtenir simultanément, mais, petit détail, tous les examens écrits (six heures) avaient lieu le même jour – donc, en pratique, il fallait deux ans (au minimum) entre la licence et le doctorat

celui-ci était obtenu par l’acceptation d’une thèse, que l’on pouvait préparer en un an (au minimum)

ainsi, pour obtenir le doctorat, il fallait 2 + 1 + 2 + 1 = 6 ans (au moins)

situation en Europe (et donc en France) depuis le début du siècle

c’est le « système de Bologne » (ville où s’est signé en 1999 l’accord européen dit « LMD » : licence-master-doctorat – en Anglais : bachelor, master, doctorate)

un diplôme de licence se prépare en six semestres (il faut maintenant raisonner en semestres)  – il permet d’accéder au master (avec des tentatives d’écriture en mastaire, ou mastère, ou encore maitrise) en deux ans – on parle alors souvent de « master 1 » = la première année, et de « master 2 » = le « véritable » master

et le master permet d’accéder au doctorat, résultant, comme avant, de l’acceptation d’une thèse – selon le Ministère français chargé de l’enseignement supérieur, la durée de préparation du doctorat est en règle générale de trois ans

ainsi, pour obtenir le doctorat, il faut 3 + (1 + 1) + 3 = 8 ans soit 2 de plus qu’avant

situation actuelle aux États Unis d’Amérique (avec les équivalences)

correspondant au baccalauréat : High-School diploma/degree

correspondant à la licence : Bachelor (three-year university degree)
     – dans un domaine littéraire : BA (Bachelor of Arts) in… 
     – dans un domaine scientifique : BS ou BSC (Bachelor of Science) in…           
     – dans les affaires : BBA (Bachelor of Business Administration)

 correspondant au master : Master (two-years university degree – parfois en un an seulement)
     – dans un domaine littéraire : MA (Master of Arts) in…
     – dans un domaine scientifique : MSC (Master of Science) in…
     – dans les affaires : MBA (Master of Business Administration)

 correspondant au doctorat : Doctor of Philosophy (en latin : philosophiæ doctor ou doctor philosophiæ) – PhD ou Ph. D. – remarque : le terme « philosophie » est utilisé dans son sens antérieur au xxe siècle et désigne ici l’étude générale des connaissances

note : le système britannique, dans son vocabulaire, distingue :
    – l’undergraduate : incluant le bachelor et le « bachelor of honor » qui équivaut au Master 1 et dure donc 4 années
     – le postgraduate : incluant le Master 2 et le doctorat

                  informations fournies par Mathilde FARRÉ et Sophie DELMAS, cousines proches                                          (« issues d’issues de germain » : pour en savoir plus : cliquez ici)                                                                             mais géographiquement éloignées :                                                           Mathilde à TORONTO (Canada)                          et                              Sophie à EDIMBOURG (Ecosse)                                                                                                                                   (elle est rentrée depuis)     

 

 

 

 

 

 

 

retour à la terre  ou : comment devenir horticultrice bio

par : Caroline FORTUNY

l’un de moyens les plus rapides est de valider un BPREA (Brevet Professionnel Responsable d’Exploitation Agricole) – niveau : bac technique – mais ceux qui aime les difficultés peuvent chercher à obtenir un BTS (Brevet de Technicien Supérieur) : 2 ans d’études (au moins) après le  bac (ce que je fais)

il existe de très nombreux secteurs : j’ai choisi « agriculture » – le BTS devient alors BTSA – j’ai opté pour la spécialité « production horticole » – avec la variante « bio » (la production maraîchère bio, en Corse, où j’habite, est appelée à un grand développement)
     – 4 matières générales : français, anglais, maths, économie (dont j’ai été dispensée du fait de ma   licence d’infirmière);
     – 4 domaines obligatoires (maraîchage, pépinière, floriculture et verger)

contenu des études : par correspondance (fascicules disponibles en ligne) : normalement 25 heures par semaine + un stage principal (découpable : 8 semaines au total – avec rapport !) + quatre sessions de regroupement d’une semaine à Angers avec des visites d’entreprises + quinze devoirs par an + un examen final national (écrit et oral) dont une épreuve de reconnaissance de végétaux, une épreuve de diagnostic sanitaire et le fameux rapport de stage – en pratique : enseignement intéressant, mais dans l’ensemble assez théorique et conventionnel – il faut que chaque élève s’emploie à approfondir la pratique des activités particulières qui l’intéresse

les règles du bio sont précises et sévères :
     – pour les cultures : semences certifiées, production certifiée, pas de pesticides (mais on peut utiliser des produits phytosanitaires bio), transformation réglementée (des châtaignes élevées en bio ne peuvent pas être pressées dans un moulin à farine de blé (car gluten), le sol des vergers et autres cultures conventionnelles doit être converti pendant 3 ans avant de pouvoir obtenir la certification – en fait, il faut répartir les risques : éviter la monoculture, associer les plantes qui interagissent favorablement, pas de terrain nu (pour éviter l’évaporation et l’érosion), d’où paillage, etc.
     – pour l’élevage : transhumance ou divagation (… souvent pratiquée en Corse) interdites, alimentation bio et auto-suffisante (à au moins 70 %), poules sans coq, etc.
     – d’où mon hésitation quand à demander une certification biologique qui a un coût et de nombreux impératifs administratifs

faites comme moi ! vous verrez, c’est passionnant,

 

la villa Montmorency

cette villa était la propriété d’Adolphe LANDRY – dans la mesure où elle a été occupée en plusieurs occasions par des membres de la branche DELMAS, nous publions ici les souvenirs que nous avons pu en rassembler

Le lieu faisait partie de l’ancien parc des ducs de Montmorency, qui y avaient un pied à terre, sorte de rendez-vous de chasse.

L’ensemble a été acquis par la Compagnie du chemin de fer de Saint Germain (vers 1852 : la date est peu lisible sur l’acte notarié).

Cette Compagnie, fondée par les frères Péreire avec, entre autres, James de Rothschild, avait construit ce qu’on appelle aujourd’hui, pour ce qui nous intéresse, le « petit train », qui longe les boulevards des Maréchaux : elle cherchait vraisemblablement à le rentabiliser en créant des lotissements desservis.

Le lotissement de la villa Montmorency a été créé vers 1856 (là aussi, la date est peu lisible) dans le 16ème arrondissement.

Le lot qui nous intéresse, 10 avenue du Square, a été acquis par M. Adolphe LANDRY (donc : sans sa femme Lucie – c’était l’époque où l’épouse devait être « assistée et autorisée » par son mari dans tous les actes juridiques – ici, c’est plus simple : elle est absente) – par acte reçu par Maitre Grange, notaire à Paris, le 23 mars 1923.

Auparavant, Lucie et Adolphe LANDRY habitaient rue Soufflot – leur fils Paul était de santé dite fragile, et les docteurs leur avaient conseillé d’aller à la campagne : ils sont allé à Auteuil , villa Montmorency !

Mais, à l’achat en 1923, Paul avait 22 ans ! sans doute, il était déjà diplômé d’HEC – en fait, les LANDRY avait emménagé beaucoup plus tôt, en tant que locataires – on en trouve une preuve dans le fait que, sur l’acte d’acquisition, le domicile d’Adolphe est 10 avenue du Square – et un souvenir précis de leur fille Létizia (Lala – ici « GrandLala »), rapporté par sa petite-fille Marie-Claude LANTZ, selon lequel elle y habitait pendant la guerre de 1914-1918, et qu’elle y craignait les bombardements allemands.

A la disparition d’Adolphe, en 1956 (après son épouse Lucie, en 1954), la villa a été dévolue à leurs deux filles, Hélène et Lala : Paul était décédé en 1929.

Hélène est décédée en 1962 – elle avait établi, du vivant de ses parents, un testament faisant de l’œuvre La Tutélaire, dont elle s’occupait, sa légataire universelle. A son décès, sa sœur Lala a obtenu de la Tutélaire de conserver ce qu’Hélène avait acquis par héritage après son testament – essentiellement : la villa Montmorency.

En 1969, Lala a eu le courage de vendre la Villa de son vivant, car la distribution des pièces, bien adaptée à un ménage bourgeois (rez-de-chaussée pour la réception, 1er étage pour l’habitation des maîtres, 2ème étage pour les domestiques, avec un escalier central unique) ne l’était pas pour une cohabitation de plusieurs ménages. En outre, le règlement du lotissement, très restrictif (pas de construction à moins de 25 m de la rue, pas plus de deux étages, etc.), interdisait toute construction secondaire sur le terrain.

Ainsi, il n’était pas possible que la Villa (part majeure de son patrimoine) soit dévolue à ses enfants en respectant entre eux une égalité de traitement.

occupants                                                                                                                                                      – Lucie et Adolphe LANDRY depuis 1914 (date incertaine) jusqu’à leurs disparitions;                            – leurs trois enfants : Hélène (1898), Létizia (Lala : 1900) et Paul (1901) – pour les deux filles : au plus jusqu’à leurs mariages – pour Paul, au plus jusqu’à sa disparition en 1929;                                  – Lala et ses trois enfants Dominique, Maxime et Philippe DELMAS, depuis le début de la procédure de son divorce (fin 1937) jusqu’à leur départ, quelques mois après, pour un appartement proche, au 13 rue des Perchamps (16ème arrondissement);                                            – Dominique (Doudou) et son époux Philippe LANTZ depuis leur mariage en février 1952 – au second étage – jusqu’à la vente en 1966;                                                                                                    – Lala depuis environ 1962 jusqu’à la vente;                                                                                              – Philippe DELMAS avec son épouse Michèle et leurs trois enfants Véronique, Jean et Pierre, ainsi que leurs neveu et nièce Jacques et Pascale NAVARIN (à la suite de son expulsion du 13 rue des Perchamps car la propriétaire, avocate, n’avait pas toléré ce qu’elle estimait une sous-location) – depuis novembre 1965 – au rez de chaussée et au premier étage – jusqu’à leur départ pour le 33 rue Rennequin (17ème arrondissement) en décembre 1966.

 

« ma » villa Montmorency

par Pierre DELMAS

Quel âge avais-je donc ?  9 ans ? 10 ans ? Dans mon souvenir la Villa Montmorency correspond à Mai 68, une agitation vécue de bien loin, au calme de cet endroit unique et magique pour l’enfant que j’étais alors. (note du rédacteur : ceci avait été écrit il y a déjà longtemps, l’article précédent vient contredire ce que je pensais, puisque nous avons quitté la Villa en décembre 1966 !! La mémoire nous joue parfois des tours …)

J’y ai donc passé environ un an, et ce fut merveilleux. Une très grande et belle maison, certainement agrandie et embellie par mes jeunes yeux, un grand jardin, et quelques souvenirs précis toujours présents dans ma mémoire cinquante ans après :
– ce grand piano dans le salon, sur lequel j’allais parfois frapper quelques notes, souvent en cachette,
– la chambre de Grand-Lala, bien entendu endroit interdit, qui donc attirait ma curiosité, et dont j’ai une fois ou deux poussé la porte lorsque je me savais seul – mais sans y entrer vraiment, juste jeter un regard …
– les vieux radiateurs en fonte, dont je m’amusais à dévisser la purge, par jeu, jusqu’au jour où un jet de liquide marron s’est comme jeté sur le mur adjacent, provoquant une vraie panique chez moi car il me fallait absolument effacer ces traces et je n’avais aucune idée de comment le faire
– les jeudis après-midi, lorsque je montais au deuxième étage, chez Doudou, regarder Zorro à la télévision avec Olivier et Marie-Claude 
– ce jour où nous (avec Véronique et Jean ? je ne sais plus) nous avons fait le lit de Jacques (Navarin), mon cousin – qui aura habité ponctuellement lui aussi à la Villa – en portefeuille, un soir où il était « sorti » …. Et mes yeux incrédules le lendemain matin quand, partant à l’école, je croisais dans l’avenue qui menait à la villa ce même Jacques qui, lui, rentrait seulement …  à 8 heures du matin ! On pouvait donc passer une nuit sans dormir, on pouvait donc faire la « fête » jusqu’à cette heure là ? J’appris le soir que, trouvant effectivement son lit en portefeuille et alors trop fatigué, et voulant dormir vite, Jacques avait tout simplement poussé ses pieds bien fort et troué son drap …                                                 
– la cave, qui me faisait si peur mais qui bien sûr m’attirait, avec ses deux ou trois pièces voûtées et sombres pleines de mystères
– cette cave où papa a retrouvé un jour une grenade d’exercice, « regardez les enfants ça va faire du bruit mais c’est tout », et voilà la grenade lancée sur la pelouse du jardin … et le bruit fut bien là mais aussi un bien grand trou dans la pelouse ! Consternation de papa, fureur à prévoir de Grand-Lala, et nous les enfants partant d’un grand éclat de rire …

Et lorsque nous avons quitté cette maison, une promesse d’enfant faite à moi-même : « quand je serai grand je rachèterai la Villa ». Promesse non tenue. Malheureusement.

 

Christiane DELMAS

notre précédente livraison signalait la parution dans la Revue de l’Agenais (n° de janvier-mars 2017) de la première partie d’un article fort bien documenté sur Christiane SEYRIG, épouse de François DELMAS, et que nous appelions « TATY » – cette première partie présentait plus spécialement l’aspect familial de la vie de TATY.

cette Revue publie, dans son n° d’avril-juin 2017, la seconde et dernière partie de l’article, qui présente plus spécialement les activités sociales et humanitaires de TATY.

nous en reproduisons la conclusion :                                                                                                       On peut affirmer que jusqu’à sa mort survenue en 1963, soit durant presque trente ans, tout en entreprenant de multiples initiatives et actions pour lutter contre toutes les fatalités sociétales, elle officia avec dévouement, constance et opiniâtreté dans des mouvements d’actions sociales, elle s’attacha à créer à Agen des services d’aides sûrs et justes qui ont notamment réduit de façon significative la mortalité infantile puisque son travail a contribué à faire baisser à Agen cette dernière; en effet, toutes les études sur la mortalité infantile s’accordent à préciser qu’en France, en 1960, la mortalité infantile n’est plus que de 27,4 pour 1 000 naissances, contre 83,8 en 1930 (140 alors en Lot-et-Garonne).

 

un peu de médecine l’endométriose

Mathilde FARRÉ

en tant que mémoire pour un grade universitaire, Mathilde a établi une très bonne présentation, complète et illustrée, de cette toujours agaçante maladie féminine, parfois très douloureuse, et trop souvent invalidante

     – version française – pour y accéder, cliquez ici

     – version anglaise  : à demander directement à l’auteure : « mathilde.farresa@gmail.com »

 

un peu de sport  le parachutisme     
par Adrien DELMAS

Tout d’abord : le parachutisme est un sport certes extrême, mais parfaitement sûr (tant qu’on respecte les règles de sécurité !).

La première expérience est souvent un saut en tandem qui  consiste à sauter accroché à un moniteur.  Du coup c’est lui qui fait tout et vous n’avez qu’à admirer la vue  et profiter des sensations.                                                                      

                                                                                                             

  La seconde méthode s’appelle OA (Ouverture Automatique) :  le parachute est accroché dans l’avion par une longue sangle  et l’ouverture s’effectue automatiquement quelques secondes après la sortie de l’avion (c’est ce qu’on voit dans les films de guerre, où les soldats, dont la sangle est accrochée à un rail en hauteur, sautent aux cris de  « go – go » pour que les arrivées au sol soient proches et  permettent un regroupement facile)

 

Il est aussi possible de faire de la chute libre « seul » et ouvrir soit même le parachute dès le premier saut :
– on suit ½ journée de formation théorique qui nous apprend entre autres la position à adopter dans les airs, l’utilisation de l’altimètre et comment ouvrir le parachute
– puis, l’après-midi, on réalise un saut encadré par deux moniteurs qui s’assurent qu’on ne parte pas dans tous les sens et qui ouvriront le parachute à notre place si on n’y arrive pas nous-même (…ce fut mon cas, mais j’y reviendrai).

Ce saut d’initiation est bien sûr plus cher qu’un saut en tandem mais permet de découvrir plus précisément la pratique de la chute libre. De plus, l’avantage est qu’on a déjà suivi la partie théorique et donc il est possible d’enchainer directement sur une formation PAC (Progression Accompagnée en Chute) si on décide de vouloir sauter seul.

Cette formation  PAC (celle que j’ai moi-même suivie) comporte une partie théorique d’une demi-journée (voir plus haut) suivie de 7 sauts : 6 avec moniteur et le dernier tout seul. Le premier saut correspond exactement au saut d’initiation présenté plus haut : on saute encadré par 2 moniteurs. On est sensé ouvrir le parachute nous-même dès le 1er saut, mais les moniteurs le feront à notre place si on l’oublie (le temps passe très vite lors de ce 1er saut) ou si on ne trouve plus la poignée de l’extracteur (ce qu’il m’est arrivé). Dès le second saut, il n’y a plus qu’un seul moniteur qui contrôle notre position et nous donne des exercices à faire en l’air. Après chaque saut, on regarde la vidéo qu’il a prise (il a une caméra sur son casque) pour débriefer le saut et corriger les erreurs. Puis on prévoit le saut suivant. Au bout de 6 sauts, le moniteur juge si on est apte à sauter seul ou non. Dans le premier cas, on peut alors réaliser notre saut solo qui validera la formation. Dans le second cas, il faut prévoir plus de sauts avec lui.

Altitudes : dans le cas de l’OA : 1.200 m au début – quant aux sauts en tandem et en PAC : 4.000 m,  ce qui permet une chute libre d’environ 40 secondes.

Une fois l’une ou l’autre formation terminée, on peut sauter en chute libre seul dans n’importe quel centre de parachutisme (on dit « drop zone »).

Mais on est encore des élèves et il reste plusieurs formations à suivre pour améliorer notre expérience dans cette pratique :

  • au bout de 15 sauts, on valide le brevet A – au bout de 30 sauts on peut passer le brevet B. Les modules à valider diffèrent selon les drop zones. Pour moi il a suffi que je montre que je savais faire une série de figures pendant la chute libre (360 dans les 2 sens, tonneau dans les 2 sens et salto dans les 2 sens). Pour ceux qui sont intéressé j’ai une vidéo de mes « exploits ».
  • une fois le brevet B acquis on peut passer d’autres brevets. Le prochain que je compte passer (très certainement cet été) est le B2 qui permet de sauter à plusieurs en même temps de l’avion. En effet, pour l’instant je ne suis pas autorisé à sauter avec un groupe d’amis.
  • le brevet BPA nécessite d’avoir fait au moins 100 sauts et permet de sauter avec une caméra (GoPro par exemple). En effet, il est strictement interdit pour une personne ne disposant pas du BPA d’avoir une caméra pendant le saut. De plus, avec le BPA il est possible de sauter de manière autonome alors que sans BPA il faut obligatoirement une personne expérimentée dans l’avion pour « larguer » (cad définir l’ordre de passages de chacun et échelonner les sauts pour éviter que 2 parachutistes ne se rentrent dedans)
  • il existe encore une flopée de brevets que je ne connais pas mais qui donnent droit à plus de libertés … et de responsabilités.

venez me rejoindre : ce sont des moments merveilleux !

 

un peu de tourisme

Pierre DELMAS, toujours grand voyageur, nous envoie quelques souvenirs   

   

  
remerciements

de Philippe DELMAS :     
– merci, d’abord, à celles et ceux qui ont fourni la substance des articles et les illustrations associées
– merci aussi à ceux qui ont aidé à utiliser, pour ces actualités de notre branche, ce fichu logiciel : tellement de fonctionnalités – dont certaines bien cachées – et beaucoup (oh oui ! beaucoup !) de possibilités de dérapages, fausses manœuvres, et autres délicatesses – merci en particulier à Thomas WIES, qui a l’art de vous répondre « clique sur tel bouton, puis sur tel autre, puis en même temps sur ces deux-là – va à la ligne 632 et remplace 20 par 42 » – mais oui bien sur : c’était évident ! – au passage : la ligne 632 se trouve dans le « code-source », domaine secret et sacré, très réservé – voici, textuellement, sa dernière réponse : « pour le scrolling, il suffisait d’éditer le CSS de la page (comme dans le mail d’avant) pour ajouter : word-wrap:break-word; »  – j’ai abdiqué depuis longtemps tout agacement et tout sentiment d’impuissance et d’infériorité – mais j’ai parfois des remords – je lui ai déjà dit qu’il avait tort, car sa facilité à vous répondre incite à poser d’autres questions : tant pis pour lui !