l’accompagnement des malades un rapide historique
par Pascaline LASSALLE-DEMNARD
L’acte d’accompagner les personnes malades existe dans l’histoire de l’Humanité dès l’Antiquité.
Vers 2500 ans avant JC, le Livre Des Morts, retrouvé en Egypte, en parle déjà comme d’une tradition.
Tout au long des siècles l’attention portée aux malades évolue mais elle reste toujours le fait d’une personne extérieure, neutre qui prend en quelque sorte le relais au chevet du malade.
Au 19° siècle apparait progressivement la notion du déni de la mort qui génère de la peur. C’est à cette période que naissent les congrégations religieuses dont la spécificité sera de recueillir les malades incurables que la famille ne peut plus ou ne veut plus assumer. Il y aura entre autres les Dames du calvaire, fondées en 1842 à Lyon. Cette congrégation sera à l’origine en 1874 de la création de la maison Jeanne Garnier à Paris.
A la même époque s’ouvre à Dublin l’hospice Notre Dame et à Londres celui de St Joseph. Le mouvement des hospices anglais est amorcé. . Les congrégations religieuses y exercent la vertu de Compassion et se donnent le devoir de remédier aux souffrances des malades
Pendant la guerre de 39-45, au Royaume Uni, une infirmière du nom de Cicely Saunders accompagne bénévolement un homme atteint d’un cancer en phase terminale. Puis elle décide de faire ses études de médecine en continuant son activité d’accompagnante bénévole. C’est elle qui développe le concept de « douleur globale » c’est-à-dire la douleur physique accompagnée de souffrances psychologiques, sociales et spirituelles vécues par les malades. En 1967, elle fonde le St Christopher Hospice à Londres autour d’une équipe pluridisciplinaire qui regroupe professionnels de la santé, bénévoles et agents du culte pour une prise en charge globale du patient et de ses proches.
Viendront ensuite des mouvements au Canada puis aux Etats Unis.
En France, le concept de soins palliatifs se développe dans les années 1970 avec pour modèle les avancées du Québec. Des services voient le jour un peu partout en France. Dans les années 80 le sida devient une préoccupation majeure de santé publique, les associations prennent part dans l’accompagnement des malades. Mais il faudra attendre 1984 pour une vraie prise de conscience et une mise en cause des pratiques d’euthanasie non encadrée dans les hôpitaux pour permettre la création d’un «Comité Consultatif d’Ethique Médicale».
C’est à partir de 1986 que naissent de nombreuses associations de bénévoles, régionales ou nationales.
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