l’écoute des malades deux exemples insolites

 

propos recueillis auprès de membres de la famille

le Trait d’Union a exposé que le bénévolat d’accompagnement, c’est à dire la visite de malades, s’analysait d’abord en une écoute : voir ici.
Vous y trouverez quelques témoignages. 

Voici deux nouveaux témoignages pour le moins inhabituels

Je vois une malade qui se révèle vite une étrangère, ne parlant pas le français mais l’arabe (que je ne parle pas mais que je reconnais à sa consonance).
Plutôt que de la quitter tout de suite, comme je le fais habituellement dans des cas semblables, je m’assieds en face d’elle, et, par des mimiques, je lui fais comprendre que je ne comprends pas.
Après quelques secondes d’étonnement, elle se met à me parler, en arabe – et elle poursuit pendant plus d’un quart d’heure !
Quand elle s’arrête, je la quitte – elle me dit « merci-merci-merci » (rare mot français qu’elle connaissait ?) avec chaleur. Elle était heureuse d’avoir pu parler.

J’entre dans la chambre d’un malade qui, les yeux ouverts, regarde droit devant lui – je me présente – il me dit « assieds toi » – je m’exécute, et reste à le regarder, sans dire un mot – lui continue à regarder droit devant lui, sans dire un mot – au bout d’un quart d’heure (je ne pouvais y passer la nuit…), je me lève pour partir. Il me dit « merci ».
Une présence suffit à certains.