la branche LANDRY mai 2020

sommaire
– que faire en un confin …
– un ancêtre marin : Augustin MEURON
– un autre ancêtre marin : François LANDRY
– une rencontre insolite : Lala et Maurice
– le bénévolat éducatif : Zélie ALCHAMI
– une construction en bois : Nour ALCHAMI
– de nouveaux documents : 
Adolphe LANDRY 
– des démêlés d’un ancêtre avec la religion et avec l’état-civil : Joseph-Marie BONACORSI
– nos ancêtres suisses : les LANDRY de Saint Sulpice au Val Travers
– les blasons des familles LANDRY et MEURON 

voyez aussi, dans la liste alphabétique, les pages relatives à certains membres de la famille LANDRY

 

que faire en un confin, à moins que …
… l’on ne songe


… l’on ne réquisitionne la famille pour confectionner des blouses de protection

… l’on ne dépouille

… l’on ne songe à reprendre des études

… l’on ne perfectionne son écartement

… l’on ne se fasse inviter chez soi (pourquoi pas !) par son fils

 

Augustin MEURON – complément 
(beau-frère de François LANDRY : voir ci-après – oncle de Thimothée LANDRY- attention : il existe plusieurs parents de ce dernier nom avec le même premier ou second prénom). 
nos dernières actualités mentionnaient  : « Augustin a été fait prisonnier à Trafalgar en 1805. Il est resté jusqu’en 1814 sur des pontons en Angleterrre et en Ecosse. Il y a rédigé une « histoire ancienne des peuples de l’Orient » (que nous n’avons pas retrouvée).
La parenthèse était de trop : nous avons retrouvé un opuscule, de format 16 x 19 cm, relié pleine peau, frappé sur le dos « HISTOIRE ANCIENNE », écrit sur papier vergé filigrané « C Cripps » (l’équivalent anglais de nos papiers Arches, Johannet, Marais ou encore Rives – c’est ce même type de papier qui sera approvisionné à Sainte Hélène pour le service de l’Empereur et de sa suite).
Il est écrit à la plume : le prisonnier n’a pas eu droit à une impression ! et il avait le temps… 
– et l’ouvrage semble bien avoir été relié après la libération d’Augustin. mais il n’a pas fait alors l’objet d’une impression.

Voici le haut de la première page :
– le mot « extrait » pose problème : affublé de l’adjectif « faite », au féminin, il semble désigner l’histoire et non l’ouvrage – au surplus, cet « extrait » comporte 140 pages ! 
– quant au mot surchargé, nous le lisons « histoire », en conformité avec la mention du dos de la reliure; nous ne pouvons lire le mot masqué : si un lecteur y parvenait, il nous rendrait un grand service (nous pouvons lui préter l’original);
– les mots « Capit. de vaisseau » semblent avoir été ajoutés (après le retour en France ?).

Et voici le texte complet : cliquez ici et faites défiler – pour lire, il vous faudra peut-être une loupe.
Nous pouvons vous envoyer, sur simple demande, une copie de l’ouvrage (450 Mo)  sur une clé USB – mais ce ne sera pas bien plus lisible

 

un autre marin parmi nos ancêtres

C’est François Timothée LANDRY, né à Genève le 5 Avril 1768 (oncle de Thimothée LANDRY et beau-frère d’Augustin MEURON : voir l’article précédent).

Voici ce que nous avons retrouvé : l’état de ses services, et un ordre de mission : cliquez ici.

 

une rencontre insolite

 Nous avons eu l’occasion de publier un aperçu de la vie de Lala (Létizia LANDRY-DELMAS, fille d’Adolphe LANDRY et de son épouse Lucie THUILLIER – donc petite-fille de Thimothée LANDRY et, par ailleurs, d’Alfred THUILLIER : voir ici) – et d’y indiquer qu’elle s’était engagée en 1945 comme AFAT (Auxiliaire Féminine de l’Armée de Terre) – en fait : conductrice de poids lourds – dans la 1ère Armée.

Nous venons de retrouver son agenda de poche : en voici deux extraits, concernant sa rencontre imprévue avec Maurice LAMY (son cousin germain par alliance : époux de Colette LASSALLE-LAMY, fille de Berthe Thuillier et donc petite-fille d’Alfred).

              
L’histoire ne dit pas ce qu’ont pensé les autres officiers en voyant une simple auxiliaire invitée au mess et bavarder à tu et à toi avec un officier supérieur (Maurice LAMY était commandant).

 

le bénévolat éducatif 
cet article a déjà été publié dans la branche THUILLIER – nous le reprenons ici puisque Zélie descend aussi de Timothée LANDRY (en remontant : Lise Crouzet, Jacqueline Sauvageot, Ella Thuiller, Léon Thuillier et Lasthénie Landry : double filiation, Alfred Thuillier, et Timothée Landry)

Voici un témoignage de Zélie ALCHAMI :

Pendant plusieurs années, j’ai regardé ma mère traduire les demandes d’asile des syriens qui arrivaient jusqu’en France. Des centaines de récits, tous plus tristes les uns que les autres. Des gens venus chercher l’espoir d’une nouvelle vie mais qui portent un poids de malheurs immense. J’ai vu ma mère porter ce poids : en sauvant (oui elle en a sauvé bon nombre !) ces gens elle a pris de plein fouet leurs histoires qui sont devenues un peu la sienne.

Je voulais aider aussi, pourtant je craignais d’être grignotée également par la dure réalité de la condition des migrants -comme on les appelle- en France. Héritage de famille sans doute, j’ai choisi l’enseignement. Suivant une amie, je me suis inscrite en mai 2018 au BAAM, le Bureau d’Accueil et d’Accompagnement des Migrants, association à but non lucratif active depuis quelques années à Paris. Avec mon petit bagage de formation à l’enseignement du « français langue étrangère » (Fle),  j’ai commencé à donner entre 2 et 5 cours par semaine, de deux heures chacun. Ce fut une révélation.

Une bonne ambiance de classe, une convivialité, un appétit de comprendre se sont vite installés. Les cours organisés par le BAAM sont un peu particuliers : aucune inscription, aucune contrainte, les élèves débarquent à tout moment de l’année et peuvent disparaître aussi vite. Certains viennent à tous les cours sans exception et sont toujours là un an après. Chaque classe est un mélange sans cesse renouvelé d’origines, d’âges, de niveau d’éducation, de conditions sociales différentes.

Dans ma relation aux « élèves », de 16 à 60 ans, je suis leur professeur. Je leur transmets une langue et une culture que j’aime et dans lesquelles j’aimerais qu’ils soient accueillis. Face à moi, des sans-papiers, des réfugiés statutaires, des personnes en attente de réponse parfois pendant très longtemps. Certains ont traversé plusieurs pays et plusieurs mers et d’autres sont venus en avion avec un visa. Ceux qui ont vécu l’horreur côtoient les étudiants venus passer quelque temps ici. Pour la plupart je ne connais rien de leur histoire, tout juste leur pays d’origine. Notre rapport n’est pas celui des préfectures, des formulaires, des attentes de RSA, de CMU et des problèmes d’hébergement. Je ne suis pas là pour leur trouver des papiers ou un travail, et je crois qu’eux comme moi apprécions ces moments de répit dans le tourbillon de leurs vies parfois si difficiles.

Bien sûr, au fil du temps on apprend à se connaître, à s’apprécier. On forme maintenant une vraie petite classe où nous accueillons les nouveaux avec entrain. Je regarde avec joie et un certain attendrissement les maliens, tchadiens et congolais qui sont au cours depuis longtemps dialoguer (en français !) pleins de curiosité avec les mexicains, colombiens et brésiliens qui viennent d’arriver. Pour chacun, je fais régulièrement un CV, j’appelle la CAF, je trouve une chambre, j’apporte des livres. Une relation simple, amicale dans une salle de classe qui est un peu notre sanctuaire, notre « safe place ».

Au dernier cours, je leur ai lu le poème de Paul Eluard, « Liberté ». Ils ont adoré.

Elisa CHAPPEY, qui a eu connaissance de ce texte avant sa publication, en a fait le commentaire suivant :
Magnifique texte !!! Chère Zélie, je ne te connais pas, mais toutes mes félicitations pour la qualité du contenu et de l’écriture !!!
Ton texte me touche d’autant plus que moi aussi j’étais professeur de Fle, en Argentine, où j’ai longtemps vécu… 
A te lire je me suis dit que “ton” Fle était beaucoup plus utile que le mien, sans pour cela, bien entendu, dénigrer le Fle que j’ai pratiqué avec tous  types d’élèves  qui avaient en commun, et pour différentes raisons personnelles ou professionnelles, leur intérêt pour la langue et la culture françaises…
Mais le tien ouvre des portes, rassure, redonne une identité perdue en chemin, rappelle la dignité de chacun…
BRAVO!!!

Et voici la réponse de Zélie :
Elisa, tes compliments me touchent ! Merci. Contente de partager ça avec cette grande famille !

Nous serions très heureux de recevoir vos témoignages sur ce merveilleux sujet – et vos commentaires sur le texte de Zélie – et vos photos.

 

une construction en bois

Nour ALCHAMI (frère de Zélie : voir ci-avant) s’est pris de passion pour la construction – ici, à CALVI, sur la propriété familiale, sous la forme d’un cabanon (sans doute, c’est un nom du midi, mais il ne semble pas suffisamment représentatif de l’importance du bâtiment).

En voici différents stades, avec la photo de l’outillage principal et celle de l’architecte-batisseur

note de la rédaction : on peut s’interroger sur l’utilité de disposer, pour ce genre d’activité, d’un double master « finance » et « économie bancaire » – sans doute, l’atavisme paternel a-t-il été prépondérant. 

 

Adolphe LANDRY : de nouveaux documents

Nous continuons à dépouiller les cartons d’archives concernant notre aïeul – lequel, toujours fort universel, avait écrit les deux articles suivants (que nous avons eu la chance de pouvoir nous procurer dans leur édition d’origine !) :
– 
pour la reconstitution de la France – article prémonitoire, publié en 1917, en pleine guerre;
– le problème de l’habitation et les classes moyennes.

Vous pouvez voir ces documents en cliquant ici.

 

des démêlés d’un ancêtre avec la religion et avec l’état-civil
Dans les dernières actualités, ous avons publié l’article qui suit, concernant Joseph-Marie BONACCORSI, grand père de Thimothé LANDRY). Depuis, nous avons retrouvé l’acte de naissance qui a posé problème. Par souci de lisibilité, nous reprenons l’article après l’avoir modifié.

En 1790 a été publiée la Constitution civile du clergé : les prêtres devenaient des salariés de la République – ils devaient jurer de respecter cette Constitution.

Les prêtres qui refusaient (la moitié !) étaient appelés non-jureurs, ou réfractaires, ou insermentés. Ils ne pouvaient plus exercer qu’à titre clandestin (…s’ils n’avaient pas été massacrés ou déportés).
Ils pouvaient par contre s’exiler, ou abandonner volontairement (avec ou sans constat formel) l’état ecclésiastique, ou prononcer une abjuration officielle, ou encore obtenir une réduction à l’état laïc par décision d’une autorité relevant du Vatican – on les appelait alors, familièrement, défroqués;.

Notre ancêtre Joseph-Marie BUONACCORSI (voir plus haut), prêtre de son état, n’a pas voulu jurer.
Au surplus, par la suite, il n’a pas voulu profiter de la permission offerte par le Concordat de 1801 de reprendre une vie ecclésiastique normale. 

Retourné à la vie civile par abandon (il a reçu le 3 décembre 1813, de la Mairie de Calenzana près de Calvi, un billet le confirmant), il a épousé à Florence en 1813 Marie (ou Marietta) Virginia GIUSTI Dal BORGO DI PRIMO (1791-1862).

Revenus en France, en Corse, à Calenzana,  ils ont eu un fils :  Luigi (Louis), qui a été inscrit sur les registres de l’état civil comme suit :

En voici une transcription : 
(en français)
Extrait des registres de l’État civil de la commune de Calenzana
Mairie de Calenzana arrondissement communal de Calvi

(traduit du toscan ou du génois : la langue italienne n’a été unifiée qu’en 1861)
Le dix septembre mille huit cent treize à Calenzana
acte de naissance de Luigi Ermanno Bartolomeo Antonio Buonaccorsi, né le trois août dernier à trois heures du matin
fils de Monsieur Don Joseph Marie Buonaccorsi, prêtre, et de Madame Marie Giusti de Borgo de Pise, mariés à Calenzana, pour autant qu’ils nous le disent, département de Corse
le sexe de l’enfant a été reconnu comme étant un garçon
premier témoin  Domeniccio artiste – deuxième témoin Natale Grissoni – majeurs – de Calenzana
cette déclaration a été faite par Nunsia Maria Tarquini, sage-femme, qui a déclaré ne pas savoir signer – attesté par moi selon la loi 
Ignazio Marius – Maire de Calenzana, faisant fonction d’officier public de l’état civil
signé Marius Maire

(en français) collationné le présent acte de naissance par nous Maire de la commune de Calenzana faisant fonction d’officier public de l’état civil
Calenzana le 19 février 1817 – N. Marius   Maire

quelques remarques :
– le père n’était pas présent : il n’a pas connu sur le champ le texte de l’acte;
– nous avons laissé « Borgo Di Pisa » tel qu’écrit, mais nous pensons qu’il s’agit d’une erreur : nous savons par ailleurs que le vrai nom est « Borgo di Primo »:
– la date finale de 1817 est celle de la délivrance de cette copie
– le papier timbré a été récupéré des stocks de l’Empire (cachet barré : EMP. FRAN.) – en voici le filigrane :

Vous avez pu voir sur l’acte deux inscriptions curieuses et injurieuses : à propos de l’identification de Joseph-Marie : « prètre », et, à propos du mariage : « selon ce qu’ils nous disent »

Notre ancêtre Joseph-Marie a obtenu du Tribunal civil de Calvi, le 20 janvier 1815, un jugement ordonnant au Maire de Calenzana de transcrire le mariage sur ses registres d’état civil – ce qui fut fait le 20 Février, mais « sans avoir été signé par le Maire de ce temps là ».

Il a ensuite obtenu du même Tribunal, le 8 juillet 1817, un jugement ordonnant au Maire de signer la transcription du mariage, et de supprimer de l’acte de naissance de Louis les termes litigieux.

Ces deux jugements confirment que le retour de Joseph-Marie à la vie civile était acquis, et que son mariage était valide, 

Nous avons fait reproduire (« scanner ») la vingtaine de documents qui nous ont permis de rédiger le petit article ci-dessus, et qui sont tous :
– écrits à la plume, avec souvent de belles arabesques sous les signatures;
– le plus souvent sur papier timbré;
– en français et/ou en italien et/ou en latin (langue écclésiastique) – parfois les trois langues sur un même document !

Voici deux exemples de belles présentations :

Les parents intéressés peuvent cliquer ici  pour voir la liste des documents que nous pourrons leur communiquer. 
Ils pourront en outre trouver bien d’autres informations sur Joseph-Marie sur le livre de Jacqueline SAUVAGEOT : « une vigne sur la mer ».

 

nos ancêtres suisses

Nous avons retrouvé deux documents qui concernent nos ancêtres LANDRY, de Saint Sulpice au Val Travers en Suisse, pour la période antérieure à l’émigration des deux beau-frères Samuel-Etienne MEURON et David-Henri LANDRY à Ajaccio en 1760 (voir par ailleurs, notamment, le livre « une vigne sur la mer » de Jacqueline SAUVAGEOT):
– « une étude généalogique et historique », qui remonte à 1491 – voir ici.
– « une race de meuniers neufchatelois » (Saint Sulpice se trouve dans le canton de Neufchatel) : voir ici;

 

les blasons familiaux

Voici le blason des LANDRY de Saint Sulpice (il existe des blasons d’autres lignées) – « d’or au coeur de gueules accompagné en chef d’une couronne du même, et en pointe d’un trèfle tigé de sinople, au chef cousu d’azur chargé de deux étoiles d’argent« 

Et voici le blason des MEURON, si souvent apparentés aux LANDRY – « d’or à un arbre arraché de sinople en pointe d’un mont de trois coupeaux de sinople« 


De tradition orale familiale, l’arbre est un murier – tout simplement parceque Meuron et murier ont la même racine indoeuropéenne, : ils ont la même signification.
Olivier BERNARD se souvient avoir vu sa grandmère Marguerite LANDRY porter une chevalière avec cette armoirie – on peut supposer que Marguerite en avait hérité de sa mère Euphrosine, épouse de Timothée LANDRY, et qui était une demoiselle MEURON – la chevalière est aujourd’hui en la possession d’Antoinette BERNARD, soeur d’Olivier.